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Suite(s) impériale(s), sweet deceptions

Publié le 10 octobre 2010 par Secondflore

Suites-imperiales_Bret-Easton-Ellis.jpgAh ! Il me faisait envie, ce livre avec sa couverture calque jaune.
Faut dire que retrouver les personnages de Moins que zéro vingt-cinq ans plus tard, c’était tentant.
On ne prendrait pas la même claque, mais si c’était aussi bon que la première partie de Lunar Park, on allait se régaler.
D’ailleurs tout le monde le disait, c’était un coup de maître.
Sauf que.

J’ai lu un peu partout des critiques dithyrambiques, j’ai entendu à la radio des interviewers en pamoison… Mais dans le concert de louanges, une fois éliminés les chœurs qui répétaient en boucle "Ah le génial auteur / Et il descend parmi nous / Pour faire sa promo", je n’arrivais toujours pas à comprendre en quoi Suite(s) Impériale(s) était vraiment intéressant.

Ben maintenant que je l’ai lu, je ne vois toujours pas.

Passé les quinze premières pages, excellentes sur le rapport du personnage d’un livre avec son auteur, on retrouve un Ellis en roue libre, comme un vieux chanteur qui répète son tube, avec en prime la pâle imitation de Stephen King qu’on retrouvait déjà dans la deuxième moitié de Lunar Park.
Ce qui reste intéressant à étudier, c’est ce phénomène qui conduit à la glorification générale. Il y a là-dedans une opération com’ réussie, certes (organiser la rareté, distiller des avant-premières, vendre des "exclus", etc), mais ce serait trop simple de le résumer à ça. Il doit exister une sorte d’inconscient médiatique qui conduit les chroniqueurs à tous aller dans le même sens – lequel, on ne sait jamais vraiment d’avance, en tout cas sûrement pas le sens critique.

(Allez hop. Et maintenant, Houellebecq)


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