Comprendre...
17 octobre 1961 (voir: http://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_du_17_octobre_1961), le massacre des algériensJ'étais petit encore...Mon père révolté ... Le dégoût... quelques temps plus tard, il m'a parlé, m'a expliqué... M'a parlé de mon grand père poilu en 14, de ...la France réelle, pas celle de De Gaulle, pas celle de la droite (encore qu'unepartie de la droite a protesté à l'époque)... Celle de la Résistance... Ce fut un moment important pour moi... je ne comprenais aps tout, pas bien... Mais on avait tué des gens, et ça, je comprenais...
11 ans.
Et cette guerre d'Algérie...les grands frères des copains d'école avec qui on rigolait et qui ne sont pas revenus... Les bombes danssles immeubles, Delphine renard..C'est là que j'ai compris qu'il faudrait se battre...j'avai 11 ans.Tout ça était confus et le racisme ambiant, constant, omniprésent...On était peu de familles dans le quartier catho à refuser ça...Cette horreur m'a construit... Et Papa a continué de militer, de vivre... Charonne.. .j'ai aussi habité là, mon grand-père est du quartier... C'est l'une des bases de ce que je suis...
Caram'bars!
C'est curieux, j'en parle peu, mais c'est en moi... enfoui...ça m'a marqué .ce fut quelque chose de fort, la prise de conscience d'un gamin plus préoccupé de caram'bars que d'autre chose...En plus de mon père, mon éducation fut aussi faite par Claude Bourdet, qui demanda une commission d'enquête sur cette horreur...Et qu'il n'obtint pas... J'étais au coeur des choses qui arrivaient, ça me dépssait mais le sentiment d'horreur était là...je comprenais confusément encore.. Claude Bourdet a continué sur le chemin que l'on sait, fidèle, grand, généreux...
Papon.
Remarquons que ce fut encore un coup de Papon, vous savez, le type qui était au même parti que Nicolas Sarkozy! Et qui a envoyé des enfants à la mort..un chouchou de De gaulle, pourtant... Mais aujourd'hui, qui se préoccupe de ces vieilles lues...tout débat politique est dévié, on s'indigne...mais moins que pour les bébés-phoques ou qu'en délectation de catastrophes quasiment souhaitées dans un discour faux sur la nature permettant de ne rien voir, de ne rien faire...
Saloperie.
L'Algérie n'a as encore pansé ses blessures.La colonisation marque un pâys comme la maltraitance marque un enfant. Il faut trop de temps pur s'en remettre... Et moi, petit garçon, devenant grave, grandissant soudain en découvrant la perversité du mode, la saloperie de la droite... Et mon père, son regard, son inquiétude...
Envoi: Jean-Marie Le Pen, c'est bien vous qui un peu après vous gargarisiez de "citoyenneté musulmane" avec Ahmed Djebbour, l'inénarrable? Encore bravo!