Les histoires d'amour finissent mal, en général...
Sc : Marti Noxon. R : Michael Lange.
Continuité : On apprend donc que Jenny, comme la plupart des personnages introduits dans la série, n'est pas tout à fait celle qu'elle prétendait être : elle s'appelle en réalité Janna, et fait partie du clan de bohémiens qui a maudit Angel 80 ans plus tôt (voir l'ép. 1.07 "Angel"). Son oncle Enyos la prévient que le vampire est en train de devenir trop heureux, ce qui pourrait à terme lui faire perdre son âme, et marquer ainsi le retour d'Angelus.
Trivia : Seule fois où l'on peut voir Joyce au Bronze à travers toute la série, et encore, elle s'y trouve lors d'une scène de rêve.
La Guest-star de l' épisode : Brian Thompson, qui joue le Juge dans cet épisode, jouait aussi Luke dans "Welcome to the Hellmouth" et "The Harvest".
La Guest-star de l' épisode : Vincent Schiavelli est un habitué des productions télévisées ainsi que du cinéma, souvent engagé pour des seconds rôles. On a pu le voir dans un des premiers épisodes d'Highlander, un épisode de la Saison 2 d'X-Files, dans Batman Returns ou encore dans Ghost.
Trivia : Selon le Magazine Officiel Buffy The Vampire-Slayer n°4, Le Juge était surnommé "The Smurf Demon" (le "démon schtroumpf") par l' équipe de maquillage.
Continuité : Oz, de par sa relation naissante avec Willow, commence à intégrer doucement le Buffy-Gang.
Continuité - les Feux de l'amour : Buffy reçoit d'Angel sa bague de Caddlagh.
Mon avis : Un épisode consacrant une bonne part de son temps au thème principal de la saison, la Passion. Celle entre Angel et Buffy, en particulier. Un épisode pour les fans du couple. L'alchimie entre les 2 acteurs, et entre Sarah Michelle et David est totale. C'est peut-être moi qui ne m'y était pas encore fait, mais je trouve les dialogues de l' épisode particulièrement soignés ici, tant dans la caractérisation des personnages que dans la description des relations que les personnages entretiennent. Un épisode à l'intrigue assez lente, destinée surtout à préparer tous les éléments pour la seconde partie de ce dyptique. L' épisode est clairement construit en crescendo pour aboutir en point d'orgue à l'avant-dernière scène, summum de sensualité et d'émotion. Action, romance, développement de certaines relations, éléments mythologique, sans compter Spike et Drusilla : un épisode dans l'ensemble réussi, mais qui laisse un peu sur sa faim, comme toutes les premières parties.
2.14 : Innocence (part. II)
Sc : Joss Whedon. R : Joss Whedon.
Anecdotes de tournage : Dans la scène où Buffy pleure dans sa chambre, Sarah était si affectée que la production dut s'arrêter pendant 25 minutes car elle ne pouvait s'arrêter de pleurer. Elle révéla dans une interviewun an plus tard qu' elle pensait avoir alors une dépression.
Trivia : Jenny Calendar (Robia LaMorte) devait à l'origine mourir dans cet épisode.
Continuité - les Feux de l' amour : Willow apprend la relation entre Alex et Cordelia, ce qui lui brise le coeur. Du coup, elle tente de convaincre Oz de l'embrasser, mais celui-ci a compris que quelque chose était derrière cette "précipitation", et si lui aussi en a envie, préfère attendre.
Mon avis : Suite tout aussi réussie que la première partie, et pour cause, Joss Whedon est aux commandes, il scénarise et réalise l'épisode. L'un des problèmes d'un Buffy-Gang étendu commence à se faire sentir ici : lors des scènes du Gang à la biblothèque, Cordelia et Jenny Calendar ne servent pas à grand chose. A revoir ainsi la série, certains passages sont malheureusement, il faut bien le reconnaître, empreints d'une certaine naïveté : pour symboliser le retour d'Angel du côté du Mal, celui-ci se mettra à... fumer. Sic. En tout cas, la série n'est jamais aussi juste ou efficace que quand elle dépeint la violence des sentiments, le désespoir humain. Ici, on a droit à un des épisodes montrant des acteurs exceptionnels, à la hauteur de leurs personnages. Mine de rien, il s'agit d'un épisode très sombre, très intenses, fait de déceptions en série. Pour Willow, pour Buffy... On peut dire que les personnages grandissent, murissent dans cet épisode : Buffy face à ce qu'elle a vécu avec Angel, Willow devant Alex, et sa "trahison" avec Cordelia, Giles, qui apprend ce qui s'est passé entre Angel et sa Tueuse... D'une certaine manière, la malédiction d' Angel est une bénédiction pour le spectateur : La relation entre lui et Buffy ne pouvait aller plus loin sans tourner en rond et devenir lassante pour nous...La scène du lance-roquette, à la fin de l' épisode, est absolument géniale.
Logic, Let Me introduce You to that Window (au diable la logique, jetée par la fenêtre) : Ce qui m'agace un peu, avec les séries TV, c'est la logique narrative que l' on favorise par rapport à la logique temporelle. C'est-à-dire que l' on fait apparaître bien souvent les personnages dans les scènes dont on a besoin, sans se préoccuper de savoir si en temps normal, les personnages auraient pu arriver à temps sur les lieux... On en a ici de nouvelles preuves, avec Jenny Calendar, qui d' une scène à l' autre passe de sa chambre d' hôtel au lycée.
La Symbolique des lunettes : Les lunettes sont comme un masque pour Giles, le maintenant dans son rôle de bibliothécaire coincé. Quand Giles est confronté à la sinistre réalité, doit redevenir lui-même (le guerrier, le 'ripper'), il a tendance à les enlever, comme lorsqu' il apprend que Buffy a fait l' amour avec Angel.
Infos sur Sunnydale : Ainsi, Sunnydale a sa propre caserne militaire. Ceci en vue de préparer l'Initiative ?
Continuité : Alex a gardé son expérience militaire et ses souvenirs du temps où un sortilège l' avait fait devenir un soldat (dans l' ép. "Halloween").
" we were just kissing. It doesn't mean that much.
- No. It just means that you'd rather be with someone you hate than be with me. (turns around and runs away). "
Willow, à Alex (ép. 2.14 "Innocence").
" Spike, my boy, you really don't get it, do you ? You tried to kill her, but you couldn't. Look at you, you're a wreck ! Force won't get it done, you've gotta work from the inside. To kill this girl... You have to love her. "
Angelus, à Spike (ép. 2.14 "Innocence").
" To the modern man vengeance is a verb, an idea. Payback. One thing for another. Like commerce. Not with us. Vengeance is a living thing. It passes through generations. It commands. It kills. "
Enios, à Jenny sa nièce (ép. 2.14 "Innocence").
Bilan : Un dyptique intense, riche en émotions et en moments-cultes pour la série, avec une réelle qualité d'écriture. Même si tout n'est pas parfait, certains personnages sont un peu en retrait parfois, mais tous ont leur petit moment de gloire. La caractérisation et le soin apporté aux relations entre les personnages est à son sommet, pour ce moment-clé de la saison et de la série. Magnifique dyptique que celui-ci, donc, finalement très sombre, à l'image du reste de la saison...