Le réglage de la "balance" était un peu délicat, ce qui donnait le temps de regarder une nouvelle fois quelques unes des œuvres présentées dans l'exposition, et que je n'avais pas montrées dans le premier billet consacré à cette exposition.
Comme Penser l'utopie, une installation de papier, céramique et porcelaine de Marina De Caro, argentine de Buenos Aires, qui se répand sur le sol et sur les murs.
On voit le visage séraphin de Peter traverser le temps en soixante images tandis que Wendy vieillit jusqu'à explorer en poussières d'étoiles.
Nicolas Julliard emploie la vidéo pour révéler le Pelomorphe, sorte de peluche chimérique anthropomorphe que l'artiste fait grandir depuis 2004 .
Le Passe Apache de Virginie Yassef, sorte pépite d'or agrandie à l'échelle d'une porte en résine bois et métal, signifie le passage du connu à l'inconnu. Il suffit de faire glisser l'objet pour pénétrer dans l'univers de Mélonie Foster Hennessy.
Campé devant la porte dorée, Christopher Fiat, est prêt à livrer sa version peterpanesque, ponctuée de sésame pour nous faire entrevoir cette histoire sous un autre angle.
Il interroge à multiples reprises pourquoi les femmes rêvent-elles de Peter Pan ? Et pourquoi les enfants ? Question à laquelle sa propre fille répond dans un éclat de rire : et les papas ?
On repart après s'être assuré que le ciel de Paris demeure calme. Même si le Jolly Roger, cette bannière noire à tête de mort de Grégoire Bourdeil flotte toujours au-dessus de l'immeuble Vuitton, signifiant que les pirates ont infiltré notre monde, économique, administratif, religieux ... comment l'oublier ?
L'exposition reste ouverte au public jusqu'au 9 janvier 2011, à deux pas du Carrefour de l'Étoile.
Programmez-en la visite pour oublier les tracas des transports parisiens !
Espace culturel Louis Vuitton, 60 rue de Bassano, 75008 Paris, 01 53 57 52 03
du lundi au samedi de 12 à 19 heures, dimanche et jours fériés de 11 à 19 heures