Dans un précédent billet, et pour parler de complètement autre chose que de politique, de cuisine ou de ce pays un peu mou qui s’enfonce, j’avais évoqué le phénomène de singularité, qui voudrait que, compte-tenu de l’évolution des techniques de traitement de l’information, on va bientôt (?) arriver à un moment clef de basculement pour l’humanité, moment qui verra émerger une véritable “intelligence” de la part des machines. Pour continuer gentiment sur ce chapitre, je vous propose quelques nouveaux liens fort intéressants.
Tout d’abord et pour commencer doucement, je suis tombé sur la vidéo de présentation de Qwiki. Il s’agit d’un nouveau mode de présentation de l’information issue d’une recherche.
Qwiki at TechCrunch Disrupt from Qwiki on Vimeo.
Certes, il ne s’agit pas encore d’une présentation « intelligente » au sens humain du terme, on en est loin, mais cela donne une idée de ce vers quoi on s’achemine doucement : l’immense quantité d’information disponible au bout d’un clavier va devenir de plus en plus indolore à aller chercher, comprendre et intégrer.
On notera aussi avec intérêt le temps qu’il aura fallu entre la démocratisation de Google et l’obtention de ce résultat : en une dizaine d’année, on a un moteur majeur sur internet, puis l’apparition d’un « automate de synthétisation » des résultats de recherche que certains films de science-fiction nous présentaient pour 2100…
Pour un second lien, et puisque nous parlions de moteurs de recherche, je vous propose de rester avec Google pour voir ce que la firme fricote en dehors de son coeur de métier : les recherches.
Ayant pris, maintenant, une ferme position en gestion d’informations et notamment dans la cartographie, il était naturel que, connaissant les routes et les itinéraires, agglomérant les renseignements de trafic et de météo, le parcours logique vers … une voiture entièrement autopilotée se fasse rapidement.
L’intérêt majeur d’une telle innovation réside dans le fait qu’un robot qui pilote ne s’endort pas, ne dépasse pas les limites, est concentré 100% du temps sur le trajet et peut, si on s’en donne les moyens, scanner la route bien au-delà des faibles capacités humaines, en angle de vision, en spectre couvert et en rapidité de réflexes.
Bien évidemment, on peut facilement compter des années avant que les prototypes se démocratisent. Mais regardez, là encore, le chemin parcouru, et notamment la vitesse de pénétration des GPS : en 10 ans, on est passé d’une option luxueuse sur certaines voitures (et encore) à une option standard sur les voitures de gammes moyennes, ou disponibles pour quelques centaines d’euros en grande surface.
Je ne serai pas surpris de voir quelques voitures sans pilotes dans 10 ans. Si tel est le cas, de toutes façons, 10 ans après, ce sera le lot commun de toute nouvelle voiture de série que de pouvoir se piloter d’elle-même.
Enfin et pour terminer ce petit billet de prospective, signalons les efforts des chercheurs américains en intelligence artificielle qui travaillent actuellement sur NELL. Essentiellement, il s’agit d’un ensemble de programmes qui a pour but d’effectuer une hiérarchisation sémantique du web, ce qui est, peu ou prou, la façon dont vous organisez vous-mêmes les informations dans votre tête, en regroupant celles qui doivent l’être suivant différents critères en fonction du contexte.
Pour le moment, le programme est encore jeune, mais le développement même de celui-ci et les résultats obtenus sont plus qu’intéressants. Je vous encourage à lire l’article du New-York Times que j’ai linké : c’est réellement passionnant dans ce que ça ouvre comme perspective à long terme.
Pour le meilleur ou pour le pire, l’intelligence artificielle avance donc et se rapproche tous les jours un peu plus de l’interface directe avec l’humain.
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Et comme dans mon précédent billet, il me faut absolument linker le blog d’Aymeric Pontier , supporter number one dans la blogosphère de la thèse de singularité
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