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L'Eire de rien...

Publié le 17 octobre 2010 par Ansolo

On les dit vieux, sur le déclin. On les prétend dépassés et à la traine dans leur championnat domestique. Tout cela n'est pas faux. Et pourtant, ils tournent bien. En h Cup.

Le Munster a, selon la jolie expression du journal L'Equipe, "Munsterisé le RCT". Et son compère du Leinster a été l'emporter sur le terrain des Saracens, excusez du peu.

Il faut croire que l'air (l'Eire ?) de la la Coupe d'Europe a des vertus particulières pour ces équipes. On parlait d'expérience, sur ce même blog il y a peu. Les hommes d'Erin nous apportent une belle confirmation qu'en H Cup, aligner un squad séduisant, comme le fit Toulon à Thomond Park, ne remplace pas le manque d'expérience à un tel niveau.

Certes, le stade de Limerick n'est pas particulièrement accueillant pour les adversaires de la Red Army (sur le pré, s'entend, car dans les tribunes, le mot "respect" prend tout son sens). Et les coéquipiers devaient se faire pardonner leur entame de compétition perdue chez les London Irish. Mais au delà de ces constats, force est de reconnaître que l'expérience d'un Peter Stringer, d'un Ronan O'Gara ou d'un Doncha O'Callaghan est quelque chose d'irremplaçable. Et en parlant d'irremplaçable, on n'a pas vraiment vu qu'il manquait Paul O'Connell sur le terrain. Car la force de ces équipes est de pouvoir compter sur des remplaçants talentueux et aussi expérimentés que les titulaires. A l'exemple de Mike O'Driscoll qui a soutenu la comparaison de l'immense O'Connell, hier.

Malgré une entame encourageante, le Rugby Club Toulonnais a été submergé par la furie rouge. Une furie précise, canalisée et maîtrisée qui a réduit méthodiquement toute forme de résistance des hommes de la Rade. Le dur apprentissage du très haut niveau se poursuit pour les coéquipiers d'un Joe Van Niekerk pourtant exemplaire. Mais être exemplaire n'est pas suffisant pour vaincre une mécanique comme le Munster.

La mécanique est aussi vieillissante du côté du Leinster, mais d'une belle efficacité également, puisqu'elle s'est imposé chez les Saracens, qui avaient pourtant fait forte impression sur la pelouse Clermontoise lors de la première journée de la compétition. A vrai dire, on pourrait rétorquer que Jonathan Sexton est loin d'être un vieillard, lui qui a inscrit tous les points de son équipes, et presque accompli un "full house" (il ne lui manquait qu'un drop).

En tout état de cause, les papys font de la résistance...Et l'Eire de rien, ils avancent vers les qualifications avec une belle résolution.


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