Encore des principes

Publié le 17 octobre 2010 par Silexmt @silexmt
J'en avais oublié, et des bons:
Le principe de Nartreb: Conçu par David Albeck qui l'a publié sous le pseudonyme de Nartreb delAlcazar, il postule que le principe de Peter ne suffit pas à expliquer toute l'incompétence, en constatant que beaucoup s'avèrent incompétents bien avant de monter dans l'échelle hiérarchique; en fait la compétence ne semble pas du tout une condition absolue à la promotion. À la réflexion, l'incompétence n'est même pas limitée aux organisations, alors qu'elle toute aussi présente chez nombre de travailleurs autonomes. Le principe de Nartreb fait entrer une autre variable dans l'équation: selon lui, il y a en nous une tendance naturelle à choisir des activités qui nous offrent plus de challenge, et de rejeter celles qui nous semblent aisées. Concrètement cela se traduit chez beaucoup par le réflexe de faire carrière dans des domaines pour lesquels ils n'ont aucune aptitude, au détriment d'autres où ils sont d'un naturel plus doués. Ce principe prends particulièrement tout son sens lorsqu'on le met en parallèle avec l'effet Dunning-Kruger.
La sélection négative: il est quelquefois appelé syndrome du grand pavot (tall poppy syndrome). La sélection négative est l'action de la part d'un dirigeant de systématiquement éliminer de son organisation tous les membres dont la compétence lui semble à long terme une menace pour son poste. Très prédominant au sein des hiérarchies rigides et particulièrement dans les régimes totalitaires, il se répète à tous les paliers et finit par remplir tous les postes par des incompétents. Ce syndrome représente donc une variante des principe de Peter et de Dilbert en accomplissant au bout du compte le même résultat.
la dialectique du pouvoir, qui est le réflexe naturel des sociétés humaines d'opposer toute source de pouvoir avec une source adverse de force égale, un peu la version socio-politique de la troisième loi du mouvement de Newton.
Et il y a évidemment le simple fait qu'un groupe fondé dans le but de conspirer sera formé majoritairement de gens pour qui conspirer est presqu'une seconde nature, un réflexe conditionné, ce qui fait logiquement qu'ils finiront inévitablement par conspirer l'un contre l'autre et contre l'organisation qui les accueilli. Dans une société clandestine, cela se traduira concrètement par de la délation preuves en main, ou par des putschs internes, ou des défections vers d'autres organisations clandestines rivales. Oui, parce que vous pensez bien que vous n'êtes pas seuls à vouloir dominer le monde: il y a de la compétition en pagaille dans ce domaine.
Sans parler des efforts soutenus de ces incorruptibles théoriciens de la conspiration, tellement plus malins que nous tous; vous aurez beau cacher votre quartier au sommet du mont Everest, dans le fond de l'océan ou sur une planète autour de Sirius, ils finiront quand même par vous démasquer.