Magazine Société
Après chaque manifestation, c'est la même guéguerre des chiffres. Et chaque fois, il est proposé de part et d'autre de trouver une solution qui soit respectueuse de la réalité, étant bien entendu que chacun défend mordicus SA méthode comme étant la seul valable.Il est bien évident que personne ne souhaite voir réalisé un comptage incontestable.Les manifestants, car il ont tout intérêt à gonfler les chiffres au maximum pour valoriser leur position, a compter les badaux, les poussettes et les landaus. Dernièrement, dans certaines sociétés, les syndicats ont compté comme grévistes tous les absents : les malades, ceux empêchés de venir pour cause de grèves (garde d'enfants, transports bloqués, …) et ceux qui ont pris des congés par précaution.Le pouvoir en place cherchera toujours à minimiser la contestation, évitera de compter les mineurs, oubliera ceux qui sont en marge, ne comptera que les blocages incontestables.Et tous du seul fait que dans l'opposition aujourd'hui, au pouvoir demain, et vis-versa.Si d'aventure, un système de comptage fiable se mettait en place, il serait critiqué de part et d'autre (voir les chiffres de l'INSEE, systématiquement contestés par ceux qui trouvent que c'est toujours trop ou pas assez en regard de leur intérêt personnel, politique ou corporatiste).La partie de poker menteur n'est pas terminée,d'autant que la Presse donne aussi son avis selon le sens du vent.