- Les Toulonnais étaient trop courts face aux hommes du Munster
Le « crunch » français du week-end à Colombes, a finalement tourné court. Le match Racing-Clermont avait un fort parfum de déjà vu entre deux équipes qui se sont rencontrées à quatre reprises en un an et, comme à chaque fois, l’équipe qui recevait est restée maîtresse chez elle.On attendait un véritable affrontement avec de vraies intentions offensives, on a assisté à un succession de rucks et de jeu au près, en partie à cause de la pluie qui a perturbé la rencontre. Les Racingmen ont pourtant tout fait pour donner de l’air au ballon, mais dans ces conditions difficiles, les deux équipes en sont rapidement revenues aux fondamentaux du jeu d’avants, en tentant de progresser sur les impacts, ou justement sur les munitions récupérées en contre. Les Auvergnats peuvent regretter que, sur un énième coup de boutoir de leurs avants,ils aient été frustrés d’un essai par l’arbitre vidéo incapable de confirmer que le troisième ligne centre Lauaki avait bel et bien aplati.Au final donc, il n’y eut qu’un seul essai, œuvre de Sereli Bobo en deuxième main après un départ au ras de Chabal, qui a mobilisé trois défenseurs de Clermont, relayé le Fidjien, après un une-deux avec le troisième ligne Bernard Le Roux qui l’a lancé jusqu’à la ligne, le véloce ailier parisien s’occupant de la finition en force. Cette essai a éclairé par ailleurs très disputée, entre deux équipes françaises qui avaient revêtu pour l’occasion, dans l’application, leurs habits européens. Pour le reste, ce sont les buteurs qui ont fait le travail.
Avec ce succès, le Racing efface sa contre-performance de la semaine dernière en Irlande, et reste en course pour la qualification.Alors que Clermont a malgré tout pris un point de bonus défensif qui pourrait peut-être s’avérer important au moment du décompte final.
Toulon, trop court
Munster et Toulon se retrouvaient pour le deuxième rendez-vous de la H Cup. Les Irlandais devaient se ressaisir après une défaite surprise enregistrée contre le London Irish (23-17). Les Varois vainqueurs sur le fil des Ospreys samedi dernier au stade Mayol avaient un joker en poche et l’ont utilisé, en enregistrant une sévère défaite : (45-18). Sur sa pelouse, le club irlandais se faisait surprendre dès l’entame du match par Genevois qui achevait le beau travail de Contepomi. Ce dernier se chargeait de transformer : 7-0 pour Toulon. Mais l’illusion n’allait pas perdurer.
Bien aidé par un O’Gara tonitruant, les double vainqueurs de la compétition, en 2006 et 2007 se reprenaient pour passer devant à la marque après deux essais du capitaine Leamy (8e) et Buckley (19e) 14-7. Toulon, pris de vitesse et débordé dans les duels devait céder la maîtrise du jeu à son adversaire, bientôt seul sur le terrain. Le RCT, constamment mené dans le match, cédait sous la pression de Munster en fin de première période. Juste avant la mi-temps, les Munstermen ajoutaient un nouvel essai par l’intermédiaire : de Doug Howlett. Le troisième de Top 14 rejoignait les vestiaires avec un déficit de 11 points (10-21).
Les Toulonnais débordés faisaient rentrer Johny Wilkinson, leur meilleur marqueur pour la seconde période. L’ouvreur ne tardait pas à s’illustrer en réussissant un drop incroyable de plus de 40 mètres à la 49e minute. Malheureusement, son apport dans le jeu des Sudistes ne suffit pas. Contepomi sanctionné d’un carton jaune, le calvaire allait commencer. A l’heure de jeu, le Munster, l’un des favoris pour le titre corsait davantage l’addition par O’Driscoll, élu homme du match. O’Gara en pleine réussite confirmait : 31-13. Le cauchemar ne s’arrêtait pas là, quelques instants plus tard Doug Howlett s’offrait un doublé. A l’agonie, le RCT s’offrait une petite consolation en fin de match grâce à Joe van Nieker. La défaite reste pourtant sévère : (45-18).
Tom Riley (Newport) tente d'arrêter Vilimoni Delasau
Toulouse à la parade
Dernier club français en lice ce samedi, Toulouse a évité le piège de Newport. Au stade de Rodney Parade, les joueurs de Guy Novès se sont nettement imposés 45 à 12. Malgré le professionnalisme des joueurs de la ville rose, et leur respect pour leurs adversaires, une défaite aurait été une terrible désillusion contre la modeste formation galloise dont le bilan : quatre défaites en cinq matches de Ligue Celte laisse penseur. En six confrontations, Toulouse n’avait concédé qu’une seule défaite contre les Dragons, c’était en 2001, lors de leur premier face-à-face. Pas de faux-pas donc dans un match maîtrisé. Menant déjà (18-12) à la mi-temps, les coéquipiers de Srela ont su tenir leur avantage au score, sans être menacés.
Au retour des vestiaires, Dusautoir accentuait la domination des siens à la conclusion d’un beau mouvement orchestré par Jauzion. La transformation de Skrela donnait un large avantage aux toulousains (28-12). Plus en jambes que leurs adversaires, les Toulousains déroulaient pour finalement conclure le match 45-12 après des essais de Médard (64e) et Picamoles 75e. Sans se montrer impériaux, les Toulousains assurent l’essentiel à l’extérieur et confirment après leur succès contre les Wasps (18-16).
Source : Sportfrancetv.fr