Une super expérience culinaire et humaine , forte en émotions : 2 jours à Marseille et 10 jours à Paris pour atteindre le top 36 Masterchef (bon pas dans les 20 .. mais quand même*) !
Quelques petits passages sur TF1 et c’est une mini célébrité passagère : famille, amis, au boulot, au patinage, .. je l’avais pas bcp dit mais tout le monde m’a vu à la télé ! Je reçois plein d’emails de gens que je ne connais même pas (qui ont cherché mon profil facebook… :-/ ) je suis en photo dans le figaro et dans quelques magazines télé, je passe en interview sur scoop radio, on m’a même reconnu dans la rue .. ola la ça monte à la tête !! lol ! Bref, c’est déjà finit mais cette histoire Masterchef vaut bien un petit article souvenir sur mon blog alors voilà, bonne lecture !
First of all : Masterchef Australia !
Pour moi, l’histoire Masterchef commence l’année dernière en Australie… Avec mon copain, tous les soirs, on regardait Masterchef Australia et on trouvait ça trop bien.
Plusieurs fois on a refait des recettes de l’émission, au Good Food Show de Perth on a même rencontré les chefs Gary et Georges qui sont les jurys de l’émission. J’ai aussi rapporté un autographe de ma candidate préférée : Kate !
On se disait que ce serait super qu’il y ai la même émission en France et que si c’était le cas on s’inscrirai pour y participer..
Tout ça sans se douter que de retour en France on verrait les bandes annonces d’appel au casting Masterchef France !!! Donc forcément on a envoyé notre petit dossier de candidature sur internet pour participer aux sélections. Et … Dossier retenu !!!
Les sélections à Marseille : 1er jour
Etape 1 : le plat froidEn Février dernier, convocation en poche, on se rend à Marseille avec notre plat froid à présenter aux 3 goûteurs. Notre objectif : passer le premier jour des sélections pour avoir la chance de cuisiner notre plat chaud le deuxième jour.
En parfaite gourmande, mon plat froid est un gâteau, je l’ai élaboré en utilisant tous mes ingrédients préférés : j’ai nommé l’entremet Bichococo-Ananas ! (je publierai la recette sur mon blog, promis !). Mon chéri, lui, apporte un délicieux taboulé aux gambas et 4 agrumes (qu’il a préparé sans gluten exprès pour moi, mais la semoule de maïs moins top que celle de blé ne va pas lui porter chance..)
On est environ 250, tous numérotés (je suis le 4530) et appelés par groupe à venir présenter nos plats froids, je me retrouve dans un groupe de 10 filles. Que des plats salés (dont le flan de fois gras et velouté de fèves / petits pois de Georgiana
Les gouteurs donnent leur verdict : je suis dans celles qui ont passé la première étape !!
Etape 2 : l’entretien
Maintenant direction l’entretien de motivation avec une journaliste, elle me demande pourquoi je veux participer, quel est mon projet si je gagne (ben oui ils vérifient que j’ai un vrai projet dans la cuisine et que je ne vais pas m’acheter une Aston Martin avec les 100.000€ de Masterchef!) Mon projet de monter une pâtisserie sans gluten lui plait, elle dit que je suis pétillante
Les sélections à Marseille : 2ème jour
Le lendemain, on arrive dans le petit studio de tournage aménagé. On n’en revient pas d’être là, c’est super impressionnant ! J’ai apporté mes ingrédients et mes ustensiles pour préparer mon risotto aux asperges en coupelle de parmesan, la veille, j’ai préparé mon bouillon de légumes ! Les filles de l’organisation m’ont mise en garde hier soir : « attention les candidats aux sélections des autres villes qui ont présenté un risotto se sont souvent plantés dans la cuisson.. » je stresse ! Mais j’ai confiance, Ismawel m’a bien préparé : le risotto, c’est 17 minutes !
On est tous assis devant 4 postes de cuisine aménagés avec four, plaques et éviers. C’est vraiment la classe ! Caméra à l’affut, Carole rousseau et les 3 jurys viennent faire leur speech, ils sont super impressionnants enfin.. jusqu’à ce que la prod leur demande de recommencer pour avoir une deuxième prise !!
Les candidats commencent à être appelés aux fourneaux, chacun a 1h pour cuisiner devant nous et se rendre ensuite dans une autre salle pour faire gouter son plat au jury. On ne voit pas ce qu’il se passe là bas mais certain candidats reviennent en pleurant.. avec un tablier Masterchef (le passeport pour le Top100) ou sans..
J’ai mis la jolie veste de cuisine que Did m’a offerte, je prépare mon risotto en stress. J’ai vu les autres candidats préparer des trucs impressionnants (entre autres, les nems à la lyonnaise de Thomas !!)
Et puis ça y’est, je me retrouve seule devant le jury, ils viennent gouter chacun leur tour (ils soulignent le fait que ma coupelle de parmesan est dégueu) mais mon risotto leur plait : cuisson parfaite, bon, moelleux, .. Je n’en reviens pas, j’ai les 3 oui et mon tablier pour Paris !!! Je suis dans le TOP 100, je suis trop contente !
Le bootcamp à Paris : du top 100 au top 70
Quelques semaines plus tard, je prépare ma valise pour partir à Paris. En bonne pessimiste, je ne prends pas beaucoup d’affaires persuadée de partir dans les premiers mais j’emporte des bouquins de cuisine dont le livre Masterchef Australia reçu d’Australie pour mon anniversaire. Quand j’arrive là bas, je retrouve les gens que je connais qui ont été sélectionnes à Marseille ! On dort tous dans un super hôtel, chacun une grande chambre, tous frais payés par la production !
Premier jour, découverte du bootcamp, un immense hangar ! On a un coin aménagé avec des bans dans une tente, je n’imagine pas encore les heures que je vais passer ici à attendre !!
Première épreuve : les oignons !Je m’y attendais, en Australie ils ont eu la même mais ça ne passe pas pour moi.. j’ai coupé des oignons pendant un peu plus d’1h, j’ai 2 belles coupures aux doigts et je suis bonne pour le rattrapage…
Rattrapage de la première épreuve : la quiche lorraineLe lendemain, déprimée je fais ma valise comme les 40 autres « mauvais coupeurs d’oignons » et on se rend au bootcamp pour l’épreuve de rattrapage. Cette épreuve c’est la réalisation d’une quiche lorraine en 1h, je n’en ai jamais fait (j’aime pas trop ça) alors j’improvise !
Les chefs passent pour gouter les quiches (ça prend quelques heures), devant la mienne ils ne disent rien.. mais à l’annonce des candidats sélectionnés pour rester j’entends mon nom
Je n’en reviens pas d’être dans les 10 personnes sauvées, c’est vrai que ma quiche était jolie mais je ne l’ai même pas goutée (la pâte était à base de farine de blé..) je suis super contente, Kévin aussi est sauvé !! Mais en même temps je suis triste de voir déjà partir mes copines Mélanie et Agnès..
Le bootcamp à Paris : du top 70 au top 40
On est déjà plus que 70, les épreuves s’enchainent et les jours passent :
Je réussis ma mayonnaise, l’épreuve suivante est une épreuve gustative on doit gouter un plat et deviner les ingrédients, là aussi je m’attendais au bœuf bourguignon parce qu’en Australie ils ont eu la même épreuve (pas pour les sélections d’ailleurs plutôt vers la fin de l’émission !) alors on révise les ingrédients de base. Un par un, on doit gouter sauf qu’a moi le chef Anton dit que je ne peux pas gouter … pas grave ! Je regarde, je sens et je note à toute vitesse « farine » en premier puis tout plein d’ingrédients de base du style bœuf, sel, poivre, oignons, carottes .. et ça passe, je ne suis pas au rattrapage mais je ne suis pas non plus dans les 10 meilleurs qui eux sont immunisés pour l’épreuve suivante !
Presque chaque soir avec Kévin et Marine on « révise » en discutant sur les épreuves et en lisant nos livres de cuisine!
Dimanche : jour de repos = un jour à Paris de gagné pour tous.On en profite pour visiter un peu, Georgina nous emmène à la fameuse pâtisserie des rêves de Philippe Conticini (93 rue du Bac Paris 7ème), rien sans gluten mais le plaisir des yeux est là ! Avec Marine et Kévin on se balade jusqu’au sacré cœur et je profite de l’occasion pour aller manger à Des Si et Des Mets, LE resto sans gluten (63 rue Lepic, Paris 18ème) Et bien sûr passage oblige à la boutique Pierre Hermé (72 Rue Bonaparte, Paris 6ème) pour quelques macarons !
Mystery box St JacquesLe lendemain les épreuves reprennent avec la première boîte mystère : le fameux Mystery Box Challenge comme en Australie ! On va enfin cuisiner sauf que je déchante vite, sous la boite il y a des noix de Saint Jaques : beurk, c’est pas trop mon truc !
Je me débrouille tant bien que mal et présente les saint jaques poilées sur un lit de salade de chou avec un ptit « milles feuilles » de lamelles de pommes crues et cuites. Mon assiette est joliment dressée avec des lamelles de carottes blanchies, je suis contente de moi et ça passe mais l’épreuve est éliminatoire et je suis triste de voir Kévin quitter Masterchef.
Le bootcamp à Paris : du top 40 au … top 20 ?
On est déjà plus que 40, je n’en reviens pas d’être encore là ! De 20 chances sur 18000 je suis maintenant à 1 chance sur 2 d’intégrer l’atelier Masterchef, je commence à croire que je pourrais faire partie des 20 !!
Epreuve BBQ
40 gros barbecues Weber alignés dans le grand hangar c’est vraiment la classe et ça réchauffe l’atmosphère, pour une fois on n’est pas frigorifiés ici !
On a 1h top chrono, je prépare des brochettes de poulet mariné piqué sur des branches de thym, beaucoup trop cuites d’après le jury mais voilà ce qui sauve mon plat : j’ai mis au bbq un oignon entier épluché dans du papier alu avec du citron, de l’huile d’olive, du sel, du poivre et du thym et ça le jury aime bien donc ça passe encore pour moi !
Je suis presque triste de ne pas passer aux épreuves de rattrapage car je passe des journées entières à attendre dans la tente avec les autres.. stress, froid, fatigue, on est tous à bout, ça devient un peu dur.
Maintenant on est plus que 36, ça fait plus d’une semaine que je suis là !
Mystery box bœuf / écrevisses
Encore un Mistery Box Challenge sauf que ce coup ci on est obligé d’utiliser tous les ingrédients et la boite contient entre autres : du bœuf, des écrevisses, de la vanille, des câpres, des anchois, du fromage frais à tartiner … Je ne sais pas quoi faire avec ça, au début c’est la panique et petit à petit je m’en sors bien. Finalement je suis super fière de mes écrevisses que j’ai jetées vivantes dans l’eau bouillante puis décortiquées, j’ai enroulé leur base d’une fine bande d’asperges et j’ai poilé le tout (c’était super bon !) Pour le bœuf je fais une petite sauce aux câpres avec le fromage frais et pour une fois je ne loupe pas la cuisson de la viande ! Mais pendant le décompte des secondes restantes à la fin je me rend compte que j’ai oublié d’utiliser la vanille, je panique et en jette une grosse pincée.. sur le steak ! Les chefs ont pas trop apprécié, me voilà au rattrapage, une épreuve en équipe 6 contre 6, on en sait pas plus.
Dernière épreuve
Le lendemain je prépare ma valise comme chaque fois qu’on passe un rattrapage. Un peu déprimée et stressée, je sens que je ne vais pas revenir dans ma chambre d’hôtel ce soir.. Avec les 11 autres du rattrapage on part en grosse voiture noire vitres teintées trop classe, direction inconnue.
Finalement on arrive à un supermarché Carrefour où les équipes sont annoncées, les 2 qui ne mangent pas de gluten tombent dans la même équipe (pas un hasard à mon avis..) notre équipe (l’équipe bleue) doit faire 3 plats sur le thème de l’Italie et les rouges pareil mais sur le thème de l’Asie. On a 5 minutes pour faire les courses et là c’est la course !
On décide de faire un risotto aux légumes, des pâtes aux palourdes et une assiette d’antipasti… Cette épreuve a été vraiment géniale, on a fait de notre mieux mais c’est l’équipe des rouges qui a gagné.
Je suis triste d’être éliminée mais je ne pensais déjà pas aller aussi loin, je suis quand même restée jusqu’à la dernière épreuve du bootcamp !! En tout cas j’aurais rencontré des gens géniaux et je garde de supers souvenirs !!!
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble