Est-ce pour brouiller les cartes de l’UMP ? Sur le site du parti de Neuilly-Puteaux, voilà ce qui est écrit en toutes lettres : « l’élection du comité de circonscription se déroulera le 24 octobre 2010 ». Mais Emmanuel Voguet, le conseiller politique de Jean Sarkozy qui est candidat à sa propre succession à la tête de la section avance une autre date. Il est formel, le scrutin pour élire le patron de l’UMP local se déroulera le 21 Octobre et son poulain est prêt à affronter pour la première fois des concurrents sur un terrain lourd dans une élection interne. Jusqu’ici, au dernier moment tous les rivaux s’étaient effacés devant le prince Jean, dont le père suivait du Château l’ascension dans son ancien fief. Sa bonne fée Isabelle Balkany veillait aussi sur lui.
Et l’éternel étudiant en droit avait été élu en 2008 délégué de la circonscription puis, dans la foulée, président du groupe UMP-Nouveau Centre-divers droite du conseil général des Hauts-de-Seine. Mais aujourd’hui, il y a de la contestation dans l’air. Quand le père boit la tasse dans les sondages, le fils trinque et plusieurs candidats de droite se mettent en travers de sa route pour le couler. Combien au juste, personne n’est capable de le dire. Les bénévoles qui assurent la permanence au siège de Neuilly se félicitent seulement de la bonne santé de la démocratie dans leur groupe. Que des pronostiqueurs aient annoncé sur Internet la « fin programmé de Jean Sarkozy à Neuilly » ne les trouble guère. « La presse est libre dans ce pays » précise une dame au standard qui lit les journaux « comme tout le monde » et se dit « sereine ». Pour elle, « la pluralité des candidats prouve que Neuilly n’est pas mort ». Et, que la base de l’UMP bouge encore.
Anna Alter pour Marianne2.fr
merci à Section du Parti socialiste de l'île de ré
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