A la Télé : Canal + nous a mal éduqué : à force de nous passer de la bonne série créé en interne (Braquo, Carlos, Mafiosa et surtout Engrenages), on est devenu super exigeant. Rajoutons là-dessus de l’affichage digne d’une sortie salles et la chaîne payante a bombardé en com sur sa nouvelle série : Maison Close. Avec une interdiction au moins de 16 ans, on ne s’attendait pas à du Dorcel, mais pas à la comtesse de Ségur non plus.
Dorcel ou Ségur ?
Bref appâté par ce marketing qui réveillait en moi un mix de bestialité, de curiosité et d’inquiétude j’étais devant ma télé le lundi 4 octobre , avec 1,7 million de téléspectateurs, record d’une série originale Canal. Très vite, mon taux de testostérone redescendait au même niveau que lorsque je regarde Plus Belle la Vie, ma curiosité s’estompait comme une bougie en plein vent et mon inquiétude grandissait : en effet, la réalisation a été confiée à Mabrouk El Mechri auteur de bien peu : l’inodore Virgil, et le faux biopic drôle mais prétentieux : JCVD. Le fait qu’il soit marié à Audrey Dana ne plaide pas non plus en sa faveur, mais ne saurait être pris ici en considération.
Fort de moyens considérables, des décors aux costumes, le problème se situe au niveau de l’écriture. Les auteurs ont beau essayer de rajouter des historiettes à toutes les demoiselles de joie, on s’ennuie ferme assez vite. Au milieu de tout ça, Mabrouk El Mechri fait bouger sa caméra dans tous les sens. Un peu de violence, un peu de sexe (on est plus proche de NT1 le dimanche soir que de Dorcel TV), finalement on se dit que l’on racole autant autour de la série que dedans.
Bien essayé quand même, mais fort à parier que les audiences vont baisser aussi vite qu’une érection d’octogénaire = qui on avait promis beaucoup, mais qui a vite compris. L’expérience sans doute. D’ailleurs, ce lundi 11 octobre pour les épisodes 3 et 4, la série affichait – 30 % en audience.
Marcel Martial (Tout mou)