OGM, vérité, contre vérité ......
Le blog de la Nouvelle République informe que seize militants anti-OGM, dont un tourangeau et José Bové, sont en grève de la faim afin de réclamer la mise en place d'un véritable moratoire selon les engagements de notre super-Ministre Jean Louis Borloo lors du Grenelle de l'environnement.
Qu'en est-il réellement aujourd'hui ?
Provocation suprême, le gouvernement met en place un moratoire jusqu'à fin février, c'est à dire pendant la période où il n'y aura de toute façon aucune semence.
Que faudrait-il réellement faire ?
A cette question difficile tant elle sème de passions, de discordes, d'intérêts divergents, la seule réponse crédible serait de mettre en place une véritable étude indépendante tant au niveau scientifique qu'éthique.
L'indépendance, dans ce cas, doit être complète : c'est à dire tant financière qu'en terme de carrière des experts afin de pouvoir faire un véritable évaluation des intérêts et des risques.
Dans cette analyse, il y a lieu de différencier les OGM destinés à l'agroalimentaire de ceux destinés à la santé (variété mais surtout volume). Il faut aussi commencer à anticiper les OGM qui se développeront pour les biocarburants.
Je ne suis pas pour aller détruire le bien d'autrui dans tous les cas : le fauchage volontaire tel qu'il est pratiqué est intolérable car c'est du saccage le bien d'autrui mais la pollution diffuse non contrôlée du laisser faire gouvernemental procède, elle aussi, d'une destruction délibérée du bien d'autrui et ce pour des générations ....
Dans les deux cas, nous assistons à un autre saccage tout aussi intolérable. L'état doit respecter les engagements pris au "Grenelle de l'environnement" (sinon qui le respectera et le Grenelle perdra tout crédit)Ce respect impose de mettre en place un véritable moratoire (pas un moratoire bidon). Le temps du moratoire (même s'il demande plusieurs saisons, donc au moins un à deux ans au vue de la difficulté du sujet) doit permettre des évaluations scientifiques et éthiques incontestables (bienfaits, risques, économie, environnement ...). En attendant, pas d'OGM ... Le principe de précaution ne fait-il pas partie de notre constitution !
Dominique Lemoine