C'est le Canard enchaîné, dans sa dernière édition, qui confirme une info déjà connue des syndicats de notre belle île de la Réunion : la prime TVA des petites mains de l'hôtellerie restauration a été divisée par deux par rapport à la métropole.
La baisse de la TVA pour ce secteur, qui coûte aux finances publiques 3,5 milliards à monter par an, était accompagnée de contreparties : une baisse des prix à la carte, une augmentation de salaire pour les employés, et/ou de l'embauche. Plus, last but not least, une prime annuelle pour le personnel, correspondant à 2% du salaire de base, et plafonnée à 500 euros pour les restaurants (250 pour les hôtels restaurants). Mais, parce que décidément les DOM, ce n'est pas la France, en juin dernier, suite à un accord signé entre certains syndicats et le patronat, cette prime a été divisée par deux pour les emplyés des départements d'outre-mer.
Au prétexte que la crise de 2009 aux Antilles (et un peu à la Réunion) avait abouti à un accord de revalorisation salariale, la fameuse prime Cospar chez nous. Déjà sous-payés et exploités, les serveurs, réceptionnistes, cuisiniers... de la Réunion savent désormais qu'ils valent deux fois moins que leurs homologues de métropole. Mais que voulez-vous ma bonne dame, c'est la crise...
François GILLET