Nous avons oublié ce qu'était le silence, cette nourriture de l'âme...nos oreilles polluées par le bruit, nos esprits envahis par les futilités du monde...se trouvent en un instant connectés à l'impensable...ce silence étrange qui suspend nos rêves sur un fil doré, ce murmure qui jaillit de nos profondeurs et dont l'on ne sait plus s'il vient de nos organes ou d'un glissement de dunes...
Je me souviens de ces belles neiges épaisses qui se posaient en une nuit sur le plat pays des Flandres et de ce silence des matins blancs, et de l'émerveillement qui jaillit en poussant les volets de la chambre...
Le désert possède cette magie simple et efficace de nous reconnecter à nous-même par le vide dont le silence est un écrin. Et de là peut jaillir le plein....l'avoir vécu est un privilège qu'on a envie de partager.
Le silence du désert