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L'actualite ? derapage entre ombre et lumiere

Publié le 16 octobre 2010 par Abarguillet

L'ACTUALITE ? DERAPAGE ENTRE OMBRE ET LUMIERE


 

Voici une modeste hypothèse pour tenter d’expliquer les manières dont nous nous affranchissons des règles de vie les plus fondamentales.

En référence au tableau de Georges de la Tour...J’utiliserai deux concepts en vigueur à l’époque du clair obscur.
Cette technique picturale juxtaposait les parties claires aux parties sombres, créant des effets de contrastes soutenus.
Ce procédé artistique émerge à la Renaissance avec Polidoro da Caravaggio, connait son apogée avec le Caravage, plus tard avec Rembrandt.
L’art en général concentre sur lui, les trois critères que nous ont légués les cultures et les traditions de tous les temps.
La loi, l’amour et la raison.
Le choix du tableau n’est pas anodin mais il est aussi très symbolique. Il contient les trois critères fondamentaux.

"La systématisation du clair-obscur chez Caravage a une signification : le monde terrestre est plongé dans l’obscurité tandis que l’intrusion divine se signale par la lumière de l’action. Ce procédé permet d’augmenter la tension dramatique, de figer les attitudes à un moment précis, de mettre en volume les personnages et de donner l’illusion du relief."

Il est question d’évoquer l’identité humaine quand elle tente d’exprimer noblement ses acquis à travers les âges.

En référence aux trois critères, la loi, l’amour et la raison...notre société moderne, pour tous les âges et à tous les niveaux sociaux-culturels m’apparait assez dépourvu de tout.

Le monde terrestre est plongé dans l’obscurité, en cela il respecte dans la forme et le fond l’analyse des peintres initiatiques de tous les temps, "mais où sont les neiges d’antan"...déjà chanté au moyen âge par François. Villon...c’est curieux, à une lettre près, mais je n’y voit pas un signe.

Chez le Caravage, on parle de l’intrusion divine, là on pouffe de rire, mais c’est un rire amer, insolent qui nous ramène à l’inconscience spirituelle. Dans l’analyse, il est souligné que l’intrusion divine se signale par la lumière de l’action.
Comme disait Coluche," là, on n’y est pas ".
En définitive, pas de lumière, pas d’action, pas de spiritualité.
Cela nous ramène au commencement du monde, à la Genèse,

" Au commencement la terre était informe et vide ; il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, et l’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux." Pire, l’espérance divine est quasiment inexistante !
C’est un état d’esprit qui n’est pas étranger à la plupart d’entre nous, les problèmes matériels à côté sont profondément négligeables, malgré tout ce remplissage de vide !.

Pour le reste, tout est relativement conforme à l’analyse, l’augmentation de la tension dramatique, les attitudes figées, cette fois dans l’angoisse, la peur et la misère. Les personnages humains prennent tout leur volume dans une parfaite illusion du relief.

En littérature,
"Le clair-obscur est une figure de style appelée oxymore qui consiste à placer l’un à côté de l’autre deux mots opposés afin de créer un 3e sens. Ce procédé littéraire crée un paradoxe et débouche le plus souvent sur une métaphore Exemple : « Cette obscure clarté » (Corneille, Le Cid )"

Quelques paradoxes de notre temps

"Nous dépensons trop, rions très peu, conduisons trop vite ; nous nous fâchons trop vite, veillons très tard et nous nous levons trop fatigués.
Nous lisons trop rarement, regardons trop la télé et prions trop rarement.
Nous avons augmenté nos richesses, mais nous avons rabaissé nos vertus.
Nous parlons trop, aimons trop rarement et mentons trop souvent.
Nous avons appris comment gagner notre vie mais n’avons pas appris comment vivre notre vie. Nous avons ajouté des années à notre vie mais pas de vie à nos années.
Nous sommes allés sur la lune, mais nous avons du mal à traverser la rue pour rencontrer le nouveau voisin. Nous avons conquis l’espace mais pas notre fort intérieur. Nous avons fait de grandes choses mais pas de meilleures choses.
Nous avons purifié l’air environnant, mais avons pollué notre âme.
Nous avons maîtrisé l’atome mais asservi notre jugement.
Nous écrivons de plus en plus mais apprenons de moins en moins, planifions de plus en plus mais accomplissons de moins en moins."

C’est l’époque des 2 salaires au foyer, mais de plus en plus de divorce ; de maisons de plus en plus sophistiquées, mais de plus en plus de foyers brisés.
C’est l’époque de la paix mondiale, mais c’est aussi la guerre dans les familles.
C’est le temps des grandes technologies.
Ce message vous est parvenu à la vitesse de l’éclair...
Vous pouvez cliquer "supprimer" rapidement
ou le méditer doucement et changer peu à peu...
À vous de décider, etc.

Entre le Clair et l’Obscur il est un travail individuel entre Ombre et Lumière

Carl Gustav Jung pensait qu’au bout de la pénible exploration de notre inconscient se trouvait la découverte du soi, notre lumière intérieure, la part de sagesse divine enfouie au plus profond de nous-mêmes. Mais le psychiatre suisse affirmait qu’avant d’arriver à cette lumière, l’explorateur devait d’abord rencontrer un personnage qu’il a appelé l’ombre.

Dans la psychologie de Jung, l’Ombre joue un rôle central. Elle représente tout ce que nous cachons aux autres et à nous-même pour nous identifier à un modèle idéal. C’est en fait notre partie obscure, le pôle complexe du Moi en creux.  Au cours de notre vie, cette zone ignorée reçoit le dépôt de plus en plus dense de nos actes antérieurs, du refoulement de nos désirs illicites, de tout ce que nous avons entrepris et raté, dépôt alimentant notre culpabilité et notre amertume.

L’ombre que l’on porte en soi nous pousse à désigner un coupable qui a simplement l’audace d’afficher les défauts que l’on refuse de voir tout au fond de soi.
Quelques exemples simples et actuels, le conflit entre journalistes et hommes politiques, entre riches et pauvres,conflits interculturels , ethniques, hommes et femmes, entre Orient et Occident...tous les êtres et tous les systèmes en sont affectés.

Une évolution spirituelle au sens large, non pas à la manière réductrice et dogmatique prônée par les religions, mais à travers un travail libre, autonome et personnel qui ne s’inscrit dans aucun manuel, peut aider à prendre conscience de notre ombre, afin de l’intégrer à la conscience, au delà de tous les préjugés moraux et sociaux qui altèrent son développement.

Je crois que nous pouvons approfondir et méditer sur ces trois piliers de l’humanité que sont la loi, l’amour et la raison, c’est toute notre histoire.
Jack MANDON
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