Soirée Littéraire du Jeudi 21 Octobre 2010

Par Pikkendorff

Après les trois belles rencontres "exceptionnelles" de la rentrée au Théâtre Montansier, au Potager du Roi et au Parc de St Cloud, nous serons heureux de vous retrouver très nombreux à la Soirée Littéraire du Jeudi 21 Octobre à 20h45, à l'auditorium du lycée Blanche de Castille-Le Chesnay, avec Claudie Gallay pour “L'amour est une île”, Bertrand Runtz pour “Reine d'un jour”  et Nathalie Kuperman pour “Nous étions des êtres vivants”. 

 Claudie Gallaypour “L'amour est une île”

Le succès de son cinquième roman, Les déferlantes, qui se déroule à La Hague, a été la grande surprise de l'été 2008 - 300 000 exemplaires vendus, sans compter la version poche qui vient de paraître chez J'ai lu. Avec sa nouvelle fiction, Claudie Gallay, née en 1961, établie dans le Vaucluse, nous entraîne à Avignon, en juillet 2003. Le Festival officiel, le In, vient d'être annulé, suite aux grèves des intermittents du spectacle. Dans cette atmosphère tendue, une comédienne célèbre, connue sous le pseudonyme de la Jogar, revient jouer dans la Cité des papes, sa ville natale, après dix ans d'absence. Dix ans pendant lesquels un homme, Odon Schnadel, l'a attendue : figure incontournable du Festival Off, il possède son propre théâtre, Le Chien Fou, et a mis au programme cette année la pièce d'un certain Paul Selliès, auteur inconnu, sorte de poète maudit, décédé dans des circonstances mystérieuses. Sa jeune soeur Marie, une marginale, débarque alors à Avignon... De son écriture toujours aussi épurée et sensible, Claudie Gallay met en scène ces trois personnages principaux, la Jogar, Odon et Marie, au gré d'une intrigue habile qui révèle l'ambiguïté des comportements humains.

Bertrand Runtz pour “Reine d'un jour”

B. Runtz évoque son enfance à partir d'images tirées de son album photo. Le portrait de sa tante est l'occasion de raconter son père et la Seconde Guerre mondiale mais aussi la maladie de sa mère. La photo de son chat Petit Prince lui permet de d'attarder sur son enfance et les week-ends à la campagne, celle d'un bibelot sur les séjours linguistiques de sa sœur au Pays de Galles.

Les enfants adorent se plonger dans les vieux albums photos, leurs parents un peu moins. Pour eux, l’exercice n’est pas toujours facile. Bertrand Runtz feuillette le sien sous nos yeux, il nous montre, nous raconte.  Et voici Titine, la domestique, la bonne de son enfance, porteuse d’un terrible secret. Là, c’est Parrain, le littéraire, celui qui peut-être a donné le goût d’écrire. Cette belle femme, c’était sa mère. Il en parle toujours au passé. Et puis il y a aussi Petit Prince, son héros de gouttière, le fauve, le vieux pirate !  Les photos sont intactes, à peine un peu jaunies, pourtant ils ont tous disparu. Qu’importe, ils vont revivre encore un peu, juste pour nous.

Nathalie Kuperman pour “Nous étions des êtres vivants” 

Cela faisait maintenant une année entière que nous étions à vendre. Nous avions peur de n'intéresser personne, peur du plan social. On attendait le grand jour, le jour des pleurs, des adieux, et peut-être éprouvions-nous quelque plaisir à rendre poignantes, par avance, ces heures où nos vies basculeraient, où nous serions tous dans le même bateau, agrippés les uns aux autres avant de nous quitter pour toujours. Et puis, un jour, alors que nos habitudes avaient repris le dessus et que nous continuions à travailler comme si rien ne devait advenir, on nous a réunis pour nous annoncer qu'un acquéreur potentiel était en pourparlers. Des sourires se sont peints, des grimaces aussi. Nous avions cessé d'y croire. Retourner à l'espoir n'était pas chose simple.”

Le groupe de presse pour la jeunesse Mercandier vient d’être vendu. Son nouvel acquéreur, Paul Cathéter, ambitieux, vulgaire, méprisant, compte imposer à l’entreprise sa mentalité et ses méthodes de travail. Restructuration, réduction de la masse salariale, abandon des locaux « historiques » de l’entreprise… Les salariés s’interrogent avec angoisse sur leur avenir. Certains doivent partir, d’autres montent en grade, comme Muriel Dupont-Delvich, qui devient Directrice générale. Ariane Stein, une des responsables éditoriales, refuse plus que les autres ces changements. Un soir, avec la complicité du gardien d’immeuble, Ariane se fait enfermer dans les bureaux pour y passer la nuit avant le déménagement de l’entreprise. Elle découvre dans les cartons de Muriel une liste de salariés pour la prochaine charrette, dont elle-même fait partie…

Nathalie Kuperman s’empare avec originalité d’un sujet très actuel : le rachat d’une entreprise, le harcèlement au travail, les inquiétudes des salariés, les licenciements… À travers des personnages attachants et complexes, l’auteur excelle à décrire le mouvement infime qui provoque le basculement dans la folie.

Venez nombreux à la rencontre de la littérature vivante.

Jeudi 28 Janvier à 20h45 à l’auditorium du Lycée Blanche de  Castille, 1 Avenue de la Bretèche – Le Chesnay.

Entrée libre : adhérents de l’Association, lycéens et professeurs du Lycée

Entrée : 8€ par personne – 12€ par couple Renseignements et réservation : parolesdencre@wanadoo.fr

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Lectori Salutem, Pikkendorff


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