Parfois, souvent, je reçois des mails de lectrices qui se plaignent de ne voir peu, voire pas du tout de photos d'Afrique, de mon environnement, de l'endroit où je vis depuis 4 ans.
C'est vrai, il n'y a presque rien, quelques photos par ci par là, quelques récits, pour autant que je n'aie pas viré les archives un jour de grand nettoyage de printemps. Mais quand on y pense, ces récits, j'aurais très bien pu les vivre ailleurs.
Je me suis rendue compte que mon blog est comme moi, pudique et secret. Je ne montre que ce que j'ai envie de montrer. Dans la vie hors de l'écran, je suis aussi comme ça, je n'aime pas étaler ma vie au vu et au su de tout le monde. Je trie, je sélectionne ce que je veux montrer, quelle partie de moi j'autorise les autres à voir.
Un paradoxe quand on sait que j'ai une page Facebook ou encore un compte Twitter. C'est encore plus paradoxal que sur mon blog, je raconte ma vie. C'est un peu le serpent qui se mord la queue. Je veux pouvoir garder un certain mystère sur ce que je suis, sur ce qu'est ma vie et pourtant, je distille ces mêmes détails que j'essaie de cacher, ici bas.
Lorsque j'ai ouvert ce blog, ce n'était pas par besoin d'évacuer des émotions qui m'assaillaient ou encore un besoin maladif d'écrire. C'était purement et simplement par fun, parce que c'était nouveau et cool.
Pourtant, avec le temps, les rencontres virutelles ou réelles, j'ai l'impression d'avoir évolué, tant ici que dans ma vie réelle.
Qui sait, peut être que bientôt ici vous verrez enfin la photo du so famous manguier dont je vous parle tant et sous lequel je dors si souvent.
(c) Photo personnelle - Banfora
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