50, c'est le nombre de morts français en Afghanistan depuis que la France est entrée dans le conflit en 2001.
L'année 2009 avait été l'année la plus meurtrière depuis le début de la guerre (car c'est bien d'une guerre qu'il s'agit), le nombre de morts en octobre 2010 est déjà supérieur celui de toute l'année 2009.
Hier, un français est mort sur ce champ de ruine au service de la paix, de quelle paix ?
L'Elysée et Matignon ont exprimé une "profonde émotion", c'est bien mais une question plus profonde se pose : faut-il rester en Afghanistan ?
En effet, au moment où Harmid Karzaï confirme avoir entrepris des négociations secrètes avec les Talibans, pourquoi continuer cette guerre ?
Pour le peuple Afghan peut-on rétorquer.
Oui, mais alors il y a lieu de s'interroger sur l'efficacité des actions conduites car, malgré les énormes moyens mis en place par toute la coalition, les résultats sont loin d'être probants.
Notre présence ne peut avoir du sens que dans une approche globale : rétablir l'ordre, reconstruire et développer le pays sans vouloir imposer notre vision occidentale, sans bousculer les coutumes et la culture de ce pays qui sont très éloignées des nôtres.
La tâche est complexe et demande de l'audace, de l'imagination et la guerre seule ne sert à rien, il suffit de regarder l'histoire.
Mais l'audace, l'imagination, ne semble pas de mise. Puisque nous sommes loin d'une guerre au "service de la sécurité et de la paix du peuple Afghan" dans cette approche globale, la France ne devrait plus participer à ces opérations Afghanes.