Magazine Humeur

Contestation sociale: Mulhouse à la traine ?.. Comme d'hab !!!

Publié le 16 octobre 2010 par Ericbloggeurcitoyen

Je tiens à commencer cette note par une touche perso. Je souhaite rendre compte de la situation mulhousienne en ne tenant compte que des faits. Dans un 1er temps. Puis je rendrai une analyse - bien évidemment perso - dans un second...

Tout d'abord, sur l'Intersyndicale mulhousienne.
Nada, queue dalle, bézèf, y a pas d'intersyndicale.... Hier par exemple, s'est organisée le blocage de la gare de fret rue Josué Hoffer  à l'initiative de la CGT... Pas trace d'une autre organisation syndicale. Ni ici, ni ailleurs...Et dans les entreprises? Pas plus de traces d'activités syndicales si ce n'est les quelques heures de débrayage laissées à l'initiative des rares salarié-e-s qui ont suivi les mouvements. En tout cas, nulle trace d'intersyndicales...

Et maintenant, examinons de plus près cette "occupation' de la gare de fret d'hier... Une 50aine au plus de cégétistes exclusivement... Occupant une gare de triage d'une plate-forme ferroviaire de contournement qui prévoit précisément une procédure de contournement... En clair, la CGT a occupé une gare où ne passe aucun train. Objectivement, si je devais donner une image à l'inutilité, je ferais ce choix. Laissons à la CGT la possibilité de mesurer la dimension abrasive de "son" syndicalisme, laissons-lui le loisir de redécouvrir les joies et plaisirs de la démocratie interne.

Parallèlement à la tentative intersyndicale échouée, se cristallise un collectif que je nommerai de "résistants". Lequel collectif tente tant bien que mal de se donner un corps face à l'occupation forcenée - des syndicats et des partis politiques déclarés - de leurs prés carrés respectifs. Le spectre de l'électoralisme n'en finit pas de hanter les volontés individuelles. Quoiqu'il en soit, ce collectif a pour lui d'indiquer la bonne direction. Il suscite mais point n'oblige, au choix, au libre arbitre, favorise la démarche individuelle authentique et non celle radioguidée, invite à une organisation large et ouverte et non pas institutionnalisée à l'excès.

Me reste par souci de l'éthique à évoquer les mouvements lycéens.

Hier, j'ai été le témoin impuissant d'une scène complètement surréaliste. J'ai vu des fourgons de police se hâter à la sortie du lycée Stoessel "cueillir" les manifestants à leurs sorties. Une vraie embuscade! La plupart des lycéen-ne-s ont pu échapper au chalut policier mais n'ont plus un instant cessé d'être harcelé et provoqué... Jusqu'à la rupture! Certains jeunes n'y tenant plus ont cédé sous la pression; dès lors il n'y avait plus lieu pour les policiers de se retenir, la stratégie policière a donc une fois de plus parfaitement fonctionné! ... Quand je pense que c'est des jeunes qu'on exige qu'ils se montrent "responsables"...

Mon analyse...

Mis bout-à bout, ces épisodes de quotidien social font la preuve malheureusement que la liberté d'action et de penser ne reposent sur rien de concret. Si ce n'est les tristes mécanismes de l'adhésion/cotisation qui supposent une totale appropriation de ces orgas sur leurs adhérent-e-s, leur interdisant de facto d'aller exprimer ailleurs leur opposition pour celles et ceux qui choisissent la voie institutionnelle, la perte de tout repère pour les autres qui font l'autre choix.

Et on se demande comment des réformes de cet acabit peuvent être menées à leurs termes?


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