Le frère du chef de l'Etat, à la tête du groupe privé d'assurances Malakoff Médéric "Guillaume Sarkozy a engagé son entreprise dans une politique visant à en faire un acteur majeur de la retraite complémentaire privée" avec la Caisse des dépôts et consignations (CDC) "le bras armé financier de l'Etat", et sa filiale la Caisse nationale de prévoyance (CNP) explique Mediapart.
Aux yeux de Mediapart, le chef de l'Etat veut "déstabiliser le système de retraite par répartition – l'un des pivots du modèle social français –, et de faire le jeu du système individuel de retraite par capitalisation – l'un des ressorts du capitalisme anglo-saxon."
"Quand, en 2008, l'affaire commence à faire quelques vagues, la direction de la CDC s'applique à balayer ces critiques, en faisant valoir que l'alliance avec Médéric a été esquissée dès 2005-2006, donc bien avant l'élection présidentielle de 2007."
Documents à l'appui, Mediapart détaille le montage prévu "«Ce modèle d'investissement sur le long terme apporte en contrepartie une très forte création de valeur et un paiement de dividendes récurrents», lit-on. Tout est dit, sans le moindre scrupule. Usant des formulations si chères aux fonds de pensions anglo-saxons sur la «share holder value» (traduction soft: la valeur pour l'actionnaire; traduction moins diplomatique: le profit à tout prix), le document met bien en valeur que c'est un changement total de paradigme qui est envisagé. Finie la solidarité entre les générations! Ce seront les profits qui seront les seuls guides du nouveau système."
Ce projet constitue un grave danger pour tous les personnels de la CNP, mais au-delà, pour tous les salariés français. Car c'est bel et bien une joint-venture qu'ont formée sans le dire Nicolas et Guillaume Sarkozy: l'un assèche les régimes par répartition tandis que l'autre pose les fondements du système par capitalisation. En quelque sorte, c'est une affaire de famille, rondement menée."conclut Mediapart
Par Gilles Klein (arretsurimages.net) le 15/10/2010
N.D.L.R
Moralité (!) 62 ans, 67 ans, pénibilité etc. Certains, et pas des moindres, s'en tamponnent velu. Ce qui les intéresse c'est : comment remplacer rapidement la répartition par la capitalisation. Concernant la capitalisation demandez ce qu'ils en pensent aux retraités américains qui ont perdu leur pension suite aux errements de leurs fonds de pension lors de la dernière grande crise financière, Travailler jusqu'à 67 ans c'est dur, mais être obligé de recommencer à travailler à 70 ans, c'est pire.
En revanche, pour ce qui est des retraites de Sarkozy en particulier et des parlementaires en général, qui en ce moment même discutent tout à fait sereinement, soyez en sûr, de notre avenir, surtout ne vous inquiétez pas ; ils sont couverts !
Adresse Fil Rss http://www.deridet.com/xml/syndication.rss