Croatie - de Zadar à Split

Nous voici donc en Croatie, comme vous l'aurez compris. Après avoir quitté Francis nous avons pris le chemin de Zadar, que notre guide nous présentait comme une ville pas tout à fait touristique mais avec un gros potentiel. En ce qui nous concerne la ville ne nous a pas vraiment charmés, bien que l'église St Donatus soit vraiment particulière. D'ailleurs je me rends compte en écrivant cet article que j'ai déjà oublié à quoi la ville ressemblait... Ce que je n'ai pas oublié par contre c'est le restaurant qui m'a servi "le meilleur steak aux champignons de la galaxie", dixit le patron, Et il ne s'est pas trompé, je me suis régalée.

 

Il y a quand même deux oeuvres incontournables à Zadar, créées par le même architecte :

- le Sea Organ (orgue de mer) qui utilise le mouvement des vagues pour créer des sons harmonieux via un système de tubes situé sous les marches en marbre en bord de mer. C'est assez étonnant lorsqu'on arrive et qu'on ne comprend pas tout de suite qu'on est en train de marcher sur l'oeuvre, puisqu'elle n'est pas visible à moins de descendre quelques marches, on se demande d'où viennent ces bruits et si quelqu'un n'est pas en train de s'essayer au tuba sur la berge d'en face. En tout cas ça ne dérange pas les pêcheurs qui s'y installent tranquillement. Peut-être que la musique détend les poissons ?

- le Greeting to the Sun ou Sun Salutation (salutation au soleil) qui n'est pas une posture de yoga mais un dispositif qui emmagasine l'énergie solaire toute la journée et qui la restitue à partir du coucher du soleil sous la forme de lumières et de couleurs animées. L'oeuvre représente le système solaire, des cercles plus ou moins gros symbolisant les planètes et le soleil. Les mêmes vagues qui chantent à travers le Sea Organ fournissent une partie de l'énergie nécessaire au fonctionnement de cette oeuvre (elles sont proches géographiquement). Voici une petite vidéo trouvée sur internet qui sera peut-être plus claire. Le bruit de fond que vous entendez, c'est le fameux Sea Organ  :

Après  notre courte visite de Zadar nous nous sommes mis en route vers Split en longeant la côte. Certes ce n'était pas le chemin le plus court mais ça valait le coup d'oeil. Aussi bien de Rijeka à Zadar que de Zadar à Split, la côte est magnifique, bordée de petits villages de pêcheurs éparpillés le long de la route. Un peu plus loin dans la mer des îles de toutes les tailles et de couleurs variables. De l'autre côté de la route, le paysage est plutôt montagneux et change au fur et à mesure que nous approchons du sud. D'abord les montagnes rocailleuses puis celles recouvertes de forêts. Ajoutez à cela une eau transparente aux reflets bleus et vous avez une idée de ce à quoi ressemblent les côtes croates.

 

Pour notre escale à Split le temps n'a pas été très clément mais on a quand même pu profiter du magnifique palais de DioclétienDioclétien, l'une des plus imposantes ruines romaines encore existantes. La vieille ville de Split se trouve entre les murs du palais, ce qui nous a beaucoup surpris au début. Le tout ressemble à une petite ville fortifiée avec une ruine ou un bâtiment historique à chaque coin de rue. Pour un palais c'est énoorme ! On y a retrouvé quelque chose de Vérone, un petit coup de coeur donc.

   

L'ambiance qui y règne la nuit est très agréable. Les lumières tamisées conviennent parfaitement à l'architecture romaine encore debout et le dédale de petites rues et d'escaliers permet de trouver des bars dans des endroits assez improbables, comme celui ou l'on s'installe sur des coussins disposés dans un escalier au milieu duquel il reste un petit espace pour les visiteurs, puisque cet escalier mène à une rue. Ou encore celui installé au milieu du péristyle, une grande place entourée de colonnes romaines, où les tables ont été remplacées par des plateaux surélevés posés sur les pierres entourant la place et où les buveurs s'assoient en écoutant le concert organisé par le bar.

Une petite ballade dans les environs nous a également permis de découvrir quelques petits vestiges sympa bien que la pluie ait un peu écourté la promenade. Au coin d'une rue l'alliance française nous tendait les bras. Une fois n'est pas coutume, nous nous y sommes précipités pour y attendre la fin de l'averse, confortablement installés dans des fauteuils à lire les nouvelles du monde en français s'il vous plaît !