Lemmiath : poème Seul,

Par Illusionperdu @IllusionPerdu

Seul.

Seul dans la grande ville.

Écrasé par l'immense foule.

Qui m'écrase et m'ignore.

J'étouffe et m'affole dans le métro.


Seul.

Le bruit me désoriente.

La chaleur m'accable.

La solitude me frissonne.

La peur me gèle.

Aucun échappatoire à ma solitude.


Seul.

Je ne sais.

S'il fait jour.

S'il fait nuit.

S'il pleut, s'il fait soleil.


Seul.

Mon chagrin me tue.

Triste passé.

Présent d'enfer.

Aucun avenir.


Seul.

La surface me harcèle.

Perdu dans le béton gris.

Les émeutes m'ignorent.

Les sirènes me rendent fou.


Seul.

Dans le parc, comme refuge.

Sans y trouver de refuge.

Pas de réconfort, non plus.

La crasse me colle à la peau.


Seul.

Personne ne m'adresse la parole.

Je me parle à moi-même.

Toujours d'accord.

Jamais en désaccord.


Seul.

Fou je suis devenu.

Caché derrière une double personnalité.

Qui suis-je ?

Qui donc est cette autre personnalité sans visage à qui je parle ?

3090 OVERIJSE, le vendredi 15 octobre 2010.

Thierry MAFFEI.