Les lycées désormais au cœur de la mobilisation

La mobilisation se poursuit pour plus de 300 lycées en France. Alors même qu’hier le premier incident grave a eu lieu : un lycéen de 16 ans a été blessé par un tir de flash-ball

La manifestation des lycéen devant le siège du Medef

L’Union nationale lycéenne (UNL) annonce ce 15 octobre 900 lycées mobilisés, dont 550 bloqués. Le ministère fait de son côté état de 306 lycées perturbés, soit 7,1% de l’ensemble des établissements français, et 36 de moins qu’hier. Comme hier, les lycées les plus mobilisés sont ceux de l’Île de France et de l’ouest, notamment en Bretagne à Vannes, Saint-Malo, Brest, Dol-de-Bretagne, Saint-Brieuc et Rennes, où s’étaient réunis hier 7000 jeunes.
La polémique autour du flash-ball relancée
Hier à Montreuil (93), un lycéen de 16 ans, Geoffrey Tidjani a été blessé au visage par un tir de flash-ball. Il doit être opéré dans la journée à l’hôpital Lariboisière à Paris. Il souffre de nombreuses fractures des os du visage, et d’un décollement rétinien. Il pourrait perdre son œil, selon Dominique Voynet, maire de Montreuil, qui compte porter plainte et saisir la Commision nationale de déontologie de la sécurité. Mme Voynet a déclaré au sujet des flash-balls : « Quand c'est apparu, on disait que c'était une arme non létale.
C'est en fait une arme très dangereuse, imprécise qui peut défoncer les os ». Valérie Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur, a déclaré hier apporter son « soutien aux forces de l’ordre ». Victor Colombani, président de l’UNL a jugé ce matin au micro de France Inter « complètement irresponsable et immature de la part du gouvernement » le fait d’envoyer des forces de l’ordre contre des lycéens. Voir la vidéo de l’agression du jeune homme sur la chaîne Dailymotion de Rue89.