Avec Réjane et Guillaume, des français expatriés en Virginie, nous avions décidé de visiter le parc naturel de Shenandoah (Shenandoah National Park) durant le week-end rallongé.
Les Blue Ridge Mountains (les montagnes au crêtes bleues) sont une chaîne de montagne qui forment la partie orientale des Appalaches, et s'étendent de la Géorgie, au sud, à la Pennsylvanie, au nord. Ces montagnes de la côte Est sont vieilles d'environ 300 millions d'années.
En 1926, le Congrès a sélectionné la région du Shenandoah à devenir un parc national, mais le rachat des terres aux investisseurs privés a mis du temps. Le parc n'a été inauguré qu'en 1936. Il abrite des oiseaux, des castors, des cerfs, des écureuils, des ratons-laveurs et des ours. Parmi les 800km de chemins du parc, il y a aussi une section du sentier des Appalaches et une dizaine de chutes d’eau.Nous avions réservé une cabine dans le Lewis Moutain Cabins. Dans un style rustique mais confortable, notre cabine était composée de deux chambres avec une salle de bain commune. Par contre, nous avions prévu une glacière car il n’y a pas de frigo. Devant la cabane, pour diner, une table de pique-nique et un barbecue. Un vrai WE nature !
Après avoir déposés nos affaires et rempli la glacière de glace bien fraiche, nous avons rejoint la rando “Hawksbill Mountain Hike” guidée par un ranger.
Hawksbill Mountain est le sommet le plus haut du Shenandoah National Park. Il culmine à 1230m.
Il nous a expliqué les différents types d’érable qu’on pouvait trouver sur le chemin. On a aussi vu pas mal de champignon dont un étrange “dog dick mushroom”.
Le ranger nous a aussi appris que le nombre d’ours diminuait en raison, en partie, de la disparition des châtaigniers. Le chancre du châtaignier est un champignon qui a été introduit par des châtaigniers du Japon importés et qui a quasiment fait disparaitre les châtaigniers d’Amérique dans les années 50. Afin de sauver cet arbre, des hybridations sont tentées avec le châtaignier de Chine qui n’est pas affecté par cette maladie. Les ours se nourrissent notamment de châtaignes qui leur apporte de quoi tenir pendant leur hibernation. Le nombre d’oursons naissant au printemps dépend de la couche de gras que leur mère avait l’hibernation. Donc la disparition du châtaignier entraine une baisse de la population des ours. Et tout de suite après, le ranger nous a sorti qu’environ 800 ours étaient tués chaque année … c’est sur que ça doit aider !!
Faute d’ours, on a quand même croisé une biche … mais c’est comme les écureuils, on en voit tout le temps !
Notre ballade offrait plusieurs point de vue sur la vallée. Le ranger nous a expliqué que la vue était un peu bouchée à cause de la pollution des usines à charbon.
C’est bôôô quand même !
Et pour finir, un arbre bien tarabiscoté :