petite revue de presse de l’actu des mutuelles santé

Publié le 15 octobre 2010 par Damienamselem

[Une illustration donc quelque peu datée : maintenant on ne menace plus d'augmenter les cotisations : on transfère vers les complémentaires santé et le patient paye la facture, c'est plus simple]

Le nouveau combat de La Tribune

D'après le dernier baromètre «Cercle Santé Europe Assistance »  réalisé par le quotidien La Tribune,  près d'un quart des Français (23%) et des Américains (24%) ont déclaré avoir reporté ou renoncé à des soins en raison de la crise. Présentation tendancieuse bien évidemment, qui ne nous étonnera guère de la part de La Tribune, toute entière dévouée aux intérêts du capital pourrait-on presque dire. Mon explication  : Si les Français ont  reporté ou renoncé  aux soins, ce n'est certainement pas en raison de la crise, mais tout simplement parce qu'ils ont des couvertures complémentaires santé insuffisantes pour leur garantir un remboursement suffisant. Ou bien qu'ils font tout simplement partie des 10% de Français qui n'en possèdent pas. Avec un culot qui frôle la monstruosité, le « Baromètre » fait même état de chiffres forts étonnants basés bien évidemment sur des questions a priori totalement biaisées :

 Ainsi 28% des personnes interrogées, privilégieraient « pour sauver la sécu » (un combat qui est pour ainsi dire devenu  un étendard pour les intérêts privés ) une hausse des franchises, donc du ticket modérateur pour les actes médicaux, en souhaitant solliciter «davantage les assurances complémentaires santé, pour leur prise en charge. Oui … C'est un peu gros, mais pourquoi pas si ça passe comme on dit…

On imagine bien que les sondés soit n'ont pas vraiment compris la problématique, soit font partie de la minorité de Français pour lesquels cette politique ne posera pas de problème…Comme l'énonce benoitement Riskassur dans sa lettre faisant état du “baromètre” :  « C'est exactement la politique suivie parles pouvoirs publics depuis 2005 et le plan d'économie annoncé pour 2011, pour freiner le déficit de l'assurance santé, va totalement dans ce sens ». 

Oui, c'est sûr… Le seul problème c'est que cette politique va rendre les mutuelles plus chères, et que donc les faibles revenus se rabattront encore plus - grâce ou à cause des comparateurs de mutuelles - vers les contrats d'assurances santé low-cost, et qu'en toute logique leur couverture sera donc de plus en plus ténue, et que donc ils seront de plus en plus nombreux à renoncer à se soigner. CQFD… Bon qu'est-ce qu'on fait alors?

Un dessinateur qui tape sur les labos trop gourmands et les médecins complaisants

Une petite collection d'articles qui tape sur les labos et les médecins trop complaisants au niveau de la prescription (et de l'accueil des visiteurs médicaux), c'est ici : http://www.bickel.fr/les-d%C3%A9rives-mafieuses-de-notre-syst%C3%A8me-de-sant%C3%A9
Un peu daté certes, mais pas forcément périmée, comme vous le constaterez à la lecture de cette joyeuse compilation de textes sur les « dérives mafieuses du système de santé » mise en ligne par le dessinateur engagé René Bickel, tout n'est pas à prendre au pieds de la lettre donc, mais la compil en question à été réalisée par un ancien cadre de l'industrie pharma, donc quelqu'un au fait de ces sujets. Un passage décrit notamment comment les laboratoires pharmaceutiques utilisent le « ciblage » Cegedim,  un organisme fournissant les chiffres d’affaires des médecins, ainsi que leurs dépenses, pour opérer une sélection des médecins les plus “dépensiers” sur lesquels les « réseaux de vente » vont se focaliser.  On y apprend que les médecins à petits chiffres d’affaires sont dénommés «brèles»  par les visiteurs médicaux, et qu'un «rossignol» est un médicament d'un petit labo n'ayant pas les moyens de communication des grands trusts…

Accord-cadre entre la MGEN et l'INPES

La mutuelle générale de l'éducation nationale et l'INPES ont signé un accord-cadre dont l'objectif est de renforcer leur collaboration par le développement en faveur de la promotion de la santé
Quatre axes de coopération sont envisagé sur la base d'un programme annuel  de coopération :
- une collaboration en matière de santé à l’école,
- un partenariat croisé avec le réseau des IUFM,
- un soutien méthodologique des réseaux départementaux des délégués à la prévention de la MGEN
- un volet consacré à la santé au travail des enseignants.

l’Inpes a déjà d'autre part copiloté l’élaboration de l’outil Profédus (formation des enseignants en éducation à la santé) avec le réseau des IUFM.  La MGEN quant à elle proposera ( en partenariat Adosen Prévention santé), des fiches pratiques aux enseignants qui leur permettront d’intégrer des actions d’éducation pour la santé dans les enseignements obligatoires.

Ssource  :
http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/equilibre/pdf/Lettre64.pdf#page3