Dans le domaine de l’égalité des sexes, le Japon a été officiellement classé 97e par le World Economic Forum. Comparé aux autres pays développés tels que les Etats-Unis (19e), le Royaume-Uni (15e), l’Allemagne (13e) ou les pays nordiques en tête de liste, ce résultat et pour le moins préoccupant. Même s’il est difficile d’affirmer que ce classement reflète parfaitement la réalité, il faut avouer qu’être une femme au Japon, c’est finalement un sacré challenge à nos yeux français.
Le Japon, c’est un peu le paradis des hommes. On peut aller dans un bar à hôtesses et s’y faire nourrir tel un enfant, par exemple. Ce n’est pas forcément ce que l’on qualifierait de vie sociale normale et équilibrée. Cependant, je dirais que les opportunités en terme d’études et de travail pour les femmes sont parmi les plus intéressantes au monde, et que les femmes profitent de l’égalité des sexes quasiment partout.
Cette réalité est cependant difficile à accepter pour les occidentaux : si le Japon est comme il est aujourd’hui, c’est parce qu’autant ses hommes que ses femmes le veulent ainsi. Quand une femme vieilli, il arrive inexorablement qu’elle quitte son emploi pour se marier, avoir des enfants et fonder une famille, et ce quel que soient son niveau d’étude ou son poste (ce que les japonais appellent « kekkon intai » – démission pour mariage).
C’est un fait, au Japon les femmes pensent peu à leur carrière, en tous cas beaucoup moins que dans d’autres pays. Elles ne souhaitent pas sacrifier mariage et vie de famille au profit de leur travail, et aiment voir leur mari comme le pilier de la maison, apportant de quoi nourrir tout ce petit monde. Notez cependant que dans la plupart des cas, c’est la femme qui gère les finances de la famille ! Les hommes travaillent et les femmes gardent la monnaie. N’est-ce pas injuste ?!