Pourquoi Sarkozy peut encore gagner 2012

Bien sûr les choses ne sont pas bien engagées. Son aura personnelle est entamée. Sa politique flotte à coup de réformes pas négociées, mal pensées et de réformes de réformes pour corriger l'absence de vision à long terme des précédentes.
Mais l'élection se jouera sur des basiques.
D'abord, il y a la capacité des candidats des deux camps à fédérer et dynamiser chacun le sien. Et là rien n'est acquis à gauche. Le PS devra gérer le grand écart entre le réalisme de centre gauche et le jusqu'au-boutisme de l'extrême gauche. DSK ou Mélenchon illustrent cette difficulté.
Ensuite, les Français attendent avant tout de l'emploi et avec lui du pouvoir d'achat alors que le futur Président de gauche ou de droite ne pourra pas que réduire les prestations étatiques et sociales en raison d'un état très mauvais des finances.
Il faut donc que l'agitation du cocotier façon Sarkozy en faveur d'une multitude d'initiatives positives sur le plan économique et d'une gestion pertinente de la crise financière et économique donnent des résultats, donnent des résultats maintenant. De quel résultat parle-t-on ? De la croissance et dans son sillage de l'emploi.
Les résultats de la croissance à court terme sont exceptionnellement bons au regard des prévisions.
Pour pouvoir capitaliser dessus, il faudra qu'ils s'amplifient envers et contre tous les pessimismes. C'est possible, parce que le sens de la vie économique c'est la croissance. Mais à chaque trimestre, la partie se joue. Le moindre essoufflement de celle-ci et la bataille sera perdue irrémédiablement (sauf 10 candidats à gauche, ce qui semble peu probable).
Le chemin est étroit.
Sans lui souhaiter la victoire, on ne peut que souhaiter le renforcement de la croissance.
cajj