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Endémiques dites-vous?

Publié le 15 octobre 2010 par Alf Raza

On n’est même plus surpris de savoir qu’une fois encore, une saisie de 218 tortues de Madagascar, des espèces menacées d’extinction, a été faite en Asie, à Suvarnabhumi l’aéroport international de Bangkok au début de ce mois d’octobre. Ce n’est même plus la peine de se demander comment ces bêtes ont pu passer la frontière malagasy tant les faits de ces derniers temps concernant les trafics en tout genre sont devenu d’un vulgaire…
A croire que seul une poignée de malagasy se sentent concernée par les disparitions d’espèces endémiques à Madagascar, les autres s’en balancent éperdument.
Autant ne pas relever ici la découverte récemment par une équipe de scientifique d’une nouvelle espèce de mammifère carnivore dans les marais du Lac Alaotra. Des chercheurs d’une ONG britannique, le Durrell Wildlife Conservation Trust (DWCT), ont en effet fait la découverte de cette nouvelle espèce pour la première fois en 2004 lors d’une surveillance d’une population de lémuriens très menacée, encore une fois, les hapalémurs du lac Alaotra. Actuellement identifié comme une « nouvelle espèce », elle a été baptisée Salanoia durrelli en hommage au naturaliste fondateur de l’association, Gerald Durell. En fait c’est une mangouste proche du galidie concolore (Salanoia concolor). La galidie concolore est plutôt connue dans des forêts humides de l’Est de l’ile, tandis que la galidie Salanoia  durelli s’est accaparée l’environnement lacustre du lac Alaotra.
Le plus triste dans cette découverte est que les générations futures de malagasy n’auront même pas le loisir de voir ce mammifère, encore de connaître son existence! Les malagasy ont été et resteront les ignares qui ignorent leurs richesses…Aucun programme officiel d’éducation ne s’est soucié d’informer et d’instruire sur la biodiversité d l’Ile Rouge, il est logique que la majorité « dilapident » le patrimoine perverti par l’appât du gain.
Il est facile de se pencher pour ramasser des tortues, « cueillir » des caméléons, piéger des lémuriens, attraper des crapauds, céder aux tentations des trafiquants d’animaux qui se font de l’argent sur le dos des malagasy entretenant par la même occasion l’état de rareté, voire de disparition des espèces. Que l’on sache tout de même que le trafic de ces animaux endémiques dans bon nombre de pays relève de l’illégalité.



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