Depuis dix ans, cinq stations fixes mesurent en continu la qualité de l'air de l'agglomération (stations de Joué-les-Tours, de la Bruyère, de Pompidou, de Tours péri-urbaine, la Ville-aux-Dames).
A partir de ces mesures, Lig'Air calcule chaque jour l'indice ATMO, qui évalue la qualité de l'air sur une échelle allant de 1 (très bonne) à 10 (très mauvaise).
Même si l'air est généralement de bonne qualité à Tours (8 jours sur 10), les capteurs installés au rond point Heurteloup montre une qualité moyen à médiocre au moins 2 jours sur 10, soit 20% du temps.
La Préfecture s'est saisi de ce dossier car la réglementation impose qu'elle prenne des mesures pour lutter contre cette pollution avérée, voilà pourquoi le Plan de protection de l'atmosphère (PPA) est en cours de modification depuis septembre.
En 2010, les directives européennes et leurs décrets concernant le protection de la santé humaine ont fixé la limite de dioxyde d'azote à 40 microgrammes par mètre cube. En 2010, les valeurs mesurées par Lig'Air étaient comprises en moyenne entre 44 et 45 microgrammes.
Les pollutions induite par l'autoroute qui "balafre" la ville de Tours sont donc mesurées et celles-ci viennent se rajouter à une pollution sonore incessante que même les fenêtre à double vitrage n'arrivent pas à atténuer complètement.
Toutes les villes qui possédaient une autoroute qui traversait la ville (construction des années 60/70) ont reporter l'autoroute en réalisant des contournements. Tours reste une des dernières villes à ne pas avoir engager ce contournement et il est maintenant temps de le faire.
L'autoroute traverse une zone de forte densité d'habitation et il devient maintenant urgent de réagir.
Si je suis opposé à une autoroute A10 bis telle qu'elle a pu être envisagée, la construction du contournement est une nécessité.
La mauvaise nouvelle de la pollution de l'air au rond point Heurteloup va peut-etre être génératrice d'une bonne nouvelle : le contournement de Tours car rappelons qu'en préambule du Plan national santé environnement 2, l'OMS estime à 30 000 le nombre de décès prématuré, dû à la pollution atmosphérique en France.