Sans Brigitte Giraud je serais mort

Publié le 15 octobre 2010 par Cetaitdemainorg

"Du plus loin qu'il m'en souvienne", j'ai toujours été un homme blessé. L'enfant perdu continue à saigner en mon corps des mots blancs. Dans la nouvelle épreuve que je traverse, Brigitte Giraud veille sur moi. Sans elle, je serais mort depuis longtemps. Non pas d'une mort physique mais d'une mort cérébrale. Le petit chemin que j'ai conduit au coeur des livres, je le dois à sa présence. Mes petites pensées saisies au vol des étourneaux, je les dois à ses postures d'oiseau ou de lapreuil. Mes gourmandises, mes facéties, mes joies ordinaires d'homme qui marche, je les puise en sa lumière. 

La vidéo que vous allez voir et entendre incarne jusque dans le silence les lignes que j'ai écrites. La voix de Brigitte Giraud s'y glisse entre les fatigues maintes fois travaillées de la mémoire et du désir à faire chaque jour. Prêtez l'oreille aux bruissements intérieurs de la porcelaine accoudée à la houle. Imaginez l'obstination de la cuiller dans les ombres du café et gardez en vous les tremblements de l'encre sur le papier froissé. Vous comprendrez alors pourquoi je persiste et je signe : Oui, sans Brigitte Giraud, je serais une "forteresse vide".


La nécessité d'un repos absolu m'oblige à fermer mes pages pendant quelques semaines.