Petites Annonces

Par Bruno Leclercq


Trouvé dans un article de Georges Rocher (1), une annonce publiée dans la France Australe de Nouméa du 18 octobre 1900 :

Acré aux cooaleurs.


« Les mecs qui en mouillent pour bosser dans le cobalt et qui sont à la coule pour le boisage n'ont qu'à radiner à Koumac ; ils y dégotteront du turbin et seront carmés comme des Autrichiens. Six linvés pour les baths, ceux qui n'en promettent pas.
« Affure avec la camelote du store.
« S'adresser sur les lieux à Koumac, son gniasse ne marche pas pour les passages. »

Si à Nouméa les mineurs parlent argot, les dames anglaises ont parfois des difficultés avec le français :

« Mme Wilson serait heureuse d'apprendre la mort de son mari ou ce qu'il est devenu. »

« Une dame anglaise demande des enfants pour leur montrer sa langue. »

Étranges, curieuses, mal rédigées, Georges Rocher a encore moissonner ces autres annonces :

« Jeune homme du monde désire correspondre pour union avec femme du peuple parlant argot ».

« Dame, caractère violent, demande bonne à tout faire ».

« On désire dame honnête pour coucher, 6, Allemand-dessus »

« Monsieur riche, ayant horreur du fromage, épouserait demoiselle ou veuve éprouvant la même répulsion et ayant un très gros chignon ».

« Géant forain épouserait femme phénomène ».

et enfin, à Rio-de-Janeiro :

« on achète les puces vivantes à 1.000 reis le cent, chez Lion, 83, rue da Assemblea. On n'achète pas les puces d'animaux ».

(1) Extraits de « La Gaité des annonces » article repris de la Revue des Arts Graphiques et publié par La Publicité Moderne, en novembre 1905.