En effet, une association de victimes de viols pendant la guerre s'est plaint de ce que la presse bosnienne a annoncé, à savoir que le film raconterait une histoire d'amour entre une femme musulmane et son violeur serbe.
Mais cette interdiction fait débat en Bosnie, où certains dénoncent une forme de totalitarisme.
"Là où s'arrête la logique, commence la Bosnie", telle était la Une du journal bosnien Oslobodjenje ce jeudi.
Et la réalisatrice bosnienne Jasmila Zbanic, qui a remporté un Ours d'Or en 2006, a défendu Angelina Jolie, dénonçant un acte "primitif et totalitaire".
Le co-producteur du film Edin Sarkic, qui est bosnien, a démenti une telle histoire dans le scénario et il l'a remis à la Fédération croato-musulmane.
"Tout le monde juge des choses sans même savoir de quoi il s'agit, car personne n'a lu le scénario. J'attends maintenant une réponse positive le plus tôt possible. J'espère dès aujourd'hui, car je ne peux pas avancer dans mon travail" a-t-il déclaré à l'AFP.
En attendant, sans autorisation de la Bosnie, le film d'Angelina Jolie est compromis...
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