Le Darjeeling Toy Train
Dans cette petite gare, pas de bureau pour les étrangers, pas de système informatique, mais plusieurs queues. Quelques conseils précieux : ne pas se tromper de guichet, ne pas se laisser déborder par les resquilleurs, bien remplir sa demande de réservation, et rester calme quand on apprend que le quota des couchettes réservées aux étrangers est épuisé. Prendre ce qui reste et quitter joyeusement la gare avec ses places assises.
Pour rejoindre Darjeeling, trois heures de trajet spectaculaire en jeep collective. Alors que la route s’élève en lacets serrés, nous quittons la chaleur et les bananiers pour les nuages et les plantations de thé. On dirait des troupeaux de moutons verts bien serrés les uns contre les autres.Darjeeling est en pleine effervescence : cars, jeeps, et taxis sillonnent les rues principales et déversent leur clientèle de vacanciers indiens, ceux qui habitent en bas et qui peuvent se payer quelques jours au frais pendant les fêtes de Dussehra. Ils viennent en famille, respirer l’air frais de la montagne, ridiculement emmitouflés dans leurs vêtements d’hiver, même s’il fait 20° au soleil ! C’est très chic de posséder une panoplie d’hiver occidentale quand on est un Indien aisé.
On se promène beaucoup à Darjeeling, on monte et on descend d’immenses escaliers qui escaladent les flancs des montagnes très fleuris en cette période d’après-mousson. De nombreux belvédères permettent de savourer le spectacle des hauts sommets enneigés, tel le Kanchanjunga.
Après avoir bien admiré le paysage, nous continuons notre route vers le Sikkim, toujours en jeep, à travers les mêmes paysages maintenant embrumés. Contrôle de police - il faut encore un permis pour visiter le Sikkim - et nous voici d’abord à Kalimpong, puis à Gangtok. Malheureusement, la météo n’est pas bonne, et nous passons quatre jours sous la pluie, ou noyés dans une épaisse brume qui dissimule les paysages. Nous visitons, malgré tout quelques monastères bouddhistes - nos premiers monastères lamaïstes -, et essayons de profiter le plus possible de notre immense terrasse.
Le retour vers la gare de New Jalpaiguri, prévu en bus local, n’est pas aisé. Le véhicule est déclaré en panne quelques instants avant le départ ; en fait il n’était pas plein, c’est pourquoi il a été annulé. Le bus d’une compagnie concurrente, connaît, quant à lui, de véritables problèmes de moteur. Nous finissons par louer une jeep pour ne pas rater le train de Calcutta où nous avions eu tant de mal à obtenir des places assises.
Retour au Fairlawn de Calcutta pour la journée, et redépart le soir même vers la gare d’Howrah. Nous commençons maintenant notre grande descente vers le Sud.