Lors de la dernière conférence Media Aces, j’ai eu l’occasion d’échanger quelques mots avec Pierre-Olivier Guerin, co-fondateur de La vie d’après. De quoi s’agit-il? Tout simplement d’un coffre-fort électronique dont vous et vos heureux légataires seuls disposez des clés. A ceci près que vos héritiers ne pourront ouvrir ce coffre-fort … qu’après votre décès.
L’idée est excellente, et à l’heure où l’on prolonge nos vies professionnelles au détriment de nos vies de retraités, voici enfin une entreprise qui va prolonger notre mémoire numérique. Bien sûr, comme tout ce qui touche à la mort – la non-vie comme disait Yeshayahou Leibowitz – cela effraie, inquiète. Et pourtant, il faut bien y songer un jour?
Cela pose quand même pas mal de questions sous-jacentes:
- ne peut-on laisser que des documents, ou peut-on aussi léguer des mots de passe, des codes d’accès, etc.?
- que se passera-t-il en cas de litige entre les héritiers? J’ai légué mes données numériques à l’un, mais l’autre en réclame l’accès…
- et si mes héritiers changent d’adresse email?
- quid en cas de disparition, pour lesquelles il n’y a pas de certification de décès
En la matière, l’avis d’un juriste fait sens. L’avis d’une autorité religieuse aussi. Notamment pour les cas de disparitions.
La vie d’après est certainement un site précurseur, par son approche très web 2.0 de la mort de l’internaute. Espérons que ses revenus lui permettront de tenir la distance, et de survivre à nombre de ses clients…