La Justice américaine interdit purement et simplement à l'administration d'appliquer cette loi qui oblige depuis 1993 les militaires homosexuels à dissimuler leur orientation sexuelle, sous peine d'exclusion.
Pour la juge, le texte bafoue les Premier et Cinquième amendements de la Constitution américaine, sur la liberté d'expression, et la possibilité de ne pas répondre à une question pouvant jouer en sa défaveur.
Elle a par conséquent "interdit" aux États-Unis d'"appliquer la loi et de la mettre en oeuvre contre n'importe quelle personne sous leur juridiction ou leurs ordres".
Elle a ordonné enfin que "le secrétaire à la Défense suspende ou interrompe toute enquête, renvoi ou procédure en cours entamé en vertu de la loi".
Alexander Nicholson, le directeur de l'association a déclaré dans un communiqué "La décision du juge Phillips est un nouveau pas, courageux et historique, dans la bonne direction, un pas que le Congrès tarde à franchir".
Il a ajouté "Cependant, sans rien enlever à l'importance de la nouvelle, nous voulons mettre en garde contre un gel éventuel de la décision par la cour d'appel. Mais si cette dernière veut être du bon côté de l'histoire, elle confirmera cette décision juste et longtemps espérée".
Les sénateurs républicains, globalement opposés à l'abrogation, réclament les conclusions d'une étude du Pentagone sur la façon de mettre fin au tabou homosexuel dans l'armée, avant tout vote sur la question.
Selon les derniers sondages, la population américaine est pourtant plutôt favorable à l'abrogation de cette loi du secret.
Le Pentagone, de son côté, prend acte de la décision de Justice et explique que des discussions vont avoir lieu avec le ministère de la Justice.
Seigneur, merci pour l'égalité.