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L'étroit sentier économique

Publié le 14 octobre 2010 par Egea

Les nouvelles économiques sont loin d'être rassurantes, n'est-ce pas ?

L'étroit sentier économique

Certes, nous avons évité une dépression massive à l'issue de la crise financière. Pour autant, la situation est-elle satisfaisante ?

  • guerre des monnaies : derrière la sous-évaluation du yuan, il n'y a pas seulement un modèle de croissance économique utilisant la valeur travail chinoise qui profite à plein de la mondialisation (version libérale), ni la main-mise d'un parti "communiste" à la main de fer (vision critique) ; il n'y a pas seulement la relation trouble emprunteur-créditeur entre l'épargnant de Canton et l'endetté de Main Street ; il y a aussi une bulle qui ne cesse de grossir, et qui vient se nourrir de tous les déséquilibres précédents non résolus.
  • et tout d'abord, le modèle américain qui implose : la récession est là, et les Etats-Unis courent sur la voie étroite (fil du rasoir) entre déflation (baisse continue des prix qui entrave la consommation, donc l'anticipation, donc la croissance) et l'inflation (conséquence de l'infernale machine à billets qu'on déverse, à la japonaise, pour couvrir le premier risque déflationniste).
  • quant au cas européen, sa langueur ne saurait cacher les profonds déséquilibres internes (entre une Allemagne dite vertueuse et des pays périphériques en grand danger : Grèce Espagne Irlande) et externe (un euro fort qui subit les pertes de compétitivité, et dorénavant toutes les stratégies protectionnistes des uns et des autres, et tout d'abord leurs manipulations monétaires).

Le bateau n'a pas encore coulé, me direz-vous. Mais autant à l'issue de la première crise, la communauté internationale (au premier rang desquels les Etats )avait bien réagi, autant on souffre désormais d'un double danger :

  • d'une part, la bulle qui était privée s'est déplacée dans la sphère publique : c'est la dette publique qui est aujourd'hui malade
  • d'autre part, la conjonction internationale se fissure avec des protectionnismes croissants, qui vont vers logiquement (en bonne théorie) vers un équilibre sous-optimal : à ceci près que nous sommes actuellement dans un déséquilibre, qui est lui aussi clairement sous-optimal : ceci explique d'ailleurs cela.

Autant dire que les mots "guerre économique" vont subitement prendre un nouveau sens....

Bref, on n'est pas sorti de l'auberge....

O. Kempf


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