Castlevania est une saga vidéo-ludique qui a débuté il a plus de 24 ans. Les premiers titres de cette série étaient plutôt des jeux de plate-forme en 2D, se déroulant dans l’univers inquiétant et noir des vampires. D’ailleurs, les Castlevania ont tous un rapport, plus ou moins proche, avec Dracula, que ce soit en tant que boss ou en tant que personnage secondaire. Si je vous parle de cette série, c’est parce que, comme vous le savez peut-être, le dernier épisode, intitulé Castlevania : Lords of Shadow vient tout juste de sortir chez nous. C’est donc l’occasion pour moi de faire mon deuxième test (sur 20 cette fois) sur ce jeu, qui vaut vraiment le coup de s’y attarder.
Ce nouvel épisode nous met dans la peau de Gabriel Belmont, membre de la Confrérie de la Lumière. Deux jours avant le début de l’aventure, la femme de notre héros se fait violemment assassiner. Il décide donc de partir à l’aventure afin de trouver le moyen de la ressusciter. Il comprendra rapidement que, pour ce faire, il devra défier les redoutables Seigneurs de l’Ombre. C’est donc dans cette atmosphère noire et tragique que le jeu débute, et on se rend vite compte que ça n’ira pas en s’arrangeant. Au fur et à mesure, la personnalité de Gabriel va s’assombrir et on se met vite à ressentir de la compassion et de la tristesse pour lui. Cette ambiance est donc clairement l’un des points forts du jeu car, même si elle s’éloigne quelque peu des origines de la série (ici, il n’est pas question que de vampires), on est envouté par ce scénario assez dramatique. De plus, les quelques personnages secondaires, qui viennent aider le héros dans sa tâche, renforcent l’ambiance tragique du soft. Le côté très sombre de l’atmosphère est également omniprésent tout au long du jeu, et ce, même si on traverse des univers qui peuvent être complètement différents. En clair, l’immersion, dans ce titre, est totale, et il ne m’aura pas fallu plus de trois minutes de jeu avant d’être happé par son monde.
Graphiquement, LOS tient vraiment bien la route et, hormis deux ou trois problèmes d’aliasing lors de certaines cinématiques, il n’y a pas grand-chose à redire. Après, on a vu mieux au niveau des visages des personnages, mais les décors en revanche sont tout bonnement sublimes. Je pense notamment au château que l’on traverse, vers le milieu du jeu, qui m’a véritablement bluffé. Ce Castlvania n’est donc pas le plus beau jeu actuel mais il s’en sort tout de même très bien. L’animation est, quant à elle, très fluide surtout lors des combats. L’ambiance sonore est elle aussi très bonne, même si on a constamment l’impression d’entendre le même thème. Les doublages anglais (avec entre autre la voix de Robert Carlyle) sont vraiment excellents et servent une fois de plus l’ambiance noire et tragique du titre. Techniquement, le soft est donc très bon sans toutefois atteindre l’excellence.
Le gameplay, en revanche, est un vrai régal. On sent bien que les développeurs se sont inspirés des meilleures productions actuelles afin de nous offrir une jouabilité à la hauteur. Les phases de combats dites « normales » font clairement penser à celle de God of War et les affrontements contre les boss ressemblent grandement à ceux de Shadow of the Colossus. Ajoutez à cela, des passages de plate-forme, durant lesquelles, Gabriel se prend pour Nathan Drake ou le prince de Perse, et vous obtenez un pot-pourri vidéo ludique assez décoiffant ! De plus, quelques énigmes, parfois assez corsées, viennent ponctuer ce gameplay déjà assez conséquent. Du coup, on a vraiment de quoi faire, d’autant que les options de personnalisation sont assez nombreuses. Il y a, bien entendu, de nombreux combos à débloquer ainsi que tout un tas de nouveaux pouvoirs à découvrir au fur et à mesure de l’aventure.
Enfin, comptez une bonne quinzaine d’heures si vous souhaitez terminer Castlevania, ce qui est déjà bien pour ce genre de jeu. Si vous voulez le finir à 100%, il vous faudra forcement revenir dans la plupart des niveaux car certains endroits ne peuvent être atteint qu’après avoir débloqué un pouvoir particulier. De plus, la difficulté est tout de même au rendez-vous, et certains passages, sans être insurmontables pour autant, m’ont donnés pas mal de fil à retordre. Et sachant que je ne jouais qu’en deuxième difficulté sur quatre disponibles, avoir le trophée de platine doit vraiment relever du défi de haut niveau.
Conclusion : 17/20
Lords of Shadow est un titre vraiment excellent qui plaira au fan de jeu d’action/aventure en manque de challenge depuis God of War 3. Le seul vrai reproche que l’on pourrait lui faire, est le manque de prises de risques techniques de la part des développeurs, mais ce serait vraiment chipoter. En effet, on prend un plaisir immense à traverser cette aventure avec Gabriel jusqu’à son dénouement final qui, je dois le dire, est tout bonnement hallucinant (n’oubliez surtout pas de regarder la vidéo après le générique). Malgré tout, d’après ce que j’ai cru comprendre, les fans de la série seraient un peu déçus par le virage pris par les développeurs. Pour ma part, n’ayant joué qu’à un épisode sur PS2 (et qui était assez moyen d’ailleurs), je me suis vraiment régalé et je le conseil vivement à tout le monde.
Remarque : Ce test marque également mon centième article. Je vous remercie donc de m’avoir lu jusque là, et j’espère que vous continuerez.