Granulés sialagogues estampillés par l'état d'urgence, chacun y va de son crachat et l'humus dans la rue fait de son mieux. Parfois dans les nuées ça resplendit, mais de compromissions en connivences, l'obscénité s'accélère, l'extérieur est tordu, comme vu, depuis le fond d'un aquarium.
La parénèse supplie de toute part, on ne sait plus ou dodeliner de l'esthète pour y entrevoir une embouchure, s'il suffisait d'attendre impassible après les uns ou les autres, accrochés à leurs pancartes guillochées au méthanol, plutôt que de créer avec nos tripes l'intensité d'un nouveau monde, alors j'y serais allé dans la gueule du loup, m'y jeter dans le marasme, me confire dans le slogan, mais je n'ai plus l'espace, plus de disponibilité pour moudre l'espoir dans le moulin d'autrui et ses ruisseaux apathiques.
Il me reste des parenthèses, des inattentions bienveillantes, des poings en suspension sur des guillemets distendus par des baisures protéiformes, sans prétentions et sans filets elles avancent incognitos dans les méta-mondes de mes forages. Saugrenues, incertaines, ripant de l'immobile pour se fondre percutantes dans une apparente anomie sensorielle, elles me proposent de ce monde une représentation magnétique et je ne peux, ni ne veux intercéder la moindre parcelle de cette fusion aux discours cacochymes fleurissants sur toutes les lèvres de la rue, embrassant déjà la retraite comme un fardeau, alors qu'ils viennent de naître, les yeux exorbités d'herbe neuroleptique et d'un trop plein de sébum.
Les vieux briscards allaités aux tétines noires s'en délectent d'avance les contours de nouvelles illusions, les permissionnaires en drapeau rouge se redorent le blason aux énigmes pubères ces nouveaux doigts levés et ça cortège en banderole, ébouriffant les abris bus d'exubérances pinguifoliés, n'effleurant que de leurs pointes l'hégémonie d'un royaume qui se rit de leurs couplets.
Balder