Etre responsable, c'est préparer l'avenir

Publié le 14 octobre 2010 par Jplegrand

Que faire ?

 

L'angoisse, mais aussi la colère sont immenses. Notre société marche sur la tête. D'immenses richesses, un foisonnement de connaissances et de technologies marquent notre époque mais en même temps des millions d'individus sont exploités, leurs droits au travail, à la santé, au logement, à l'éducation sont bafoués, leur dignité est atteinte quotidiennement.

Les élites politiques démontrent leur incapacité à penser de véritables solutions parce qu'elles sont totalement intégrées dans un système de plus en plus  inique, inégalitaire, méprisant et méprisable qui privilégie toujours  les plus riches, réprimant  l'immense soif de liberté des gens, en les opposant, en les divisant.

La farce capitaliste de l'homme qui se fait tout seul a fait son temps. La réalité est crue et souvent dramatique. Le pouvoir révèle sa férocité et son idéologie "Travailler plus, toujours plus, jusqu'à l'usure, tel devrait être le destin des hommes qui ne font pas partie de la classe dominante . Quant à ceux qui n'ont pas d'emploi, ils doivent accepter la précarité tout au long de la vie, dépendre du bon vouloir des politiques, de la charité, et des besoins patronaux." La dictature du capital est un phénomène historique récent, très jeune dans l'histoire et nous sommes en train de la vivre. Il y a à peine 70 ans le capital n'avait pas réussi à domestiquer les peuples malgré sa tentative génocidaire portée par le nazisme, les forces démocratiques avaient pu en partie s'en libérer et construire des solutions progressistes comme la sécurité sociale, le logement social, les services publics, la formation professionnelle publique. Mais les rapports de production sont restés capitalistes, les grands secteurs économiques  sont restés privés ou ont été privatisés, et l'accumulation capitaliste tel un cheval fou s'est emballée vers l'inéluctable logique de sa destinée : l'argent pour l'argent, la marchandisation des produits, des services et des hommes et donc la chosification de l'Humanité, sa réduction au fétichisme de l'argent !

Le paradoxe est terrible : alors que le fantastique progrès qu'offrent les potentialités des mondes virtuels devrait libérer les imaginations, encourager la créativité, démultiplier l'autonomie des individus, les nouvelles technologies sont utiliséees pour mettre en esclavage les hommes, les ficher, les enrôler idéologiquement, les soumettre à la toute puissance des maîtres de la finance. Plus le temps passe et plus les destructions sont grandes, touchant à la fois les biens matériels comme les capacités de production mais aussi les biens de l'esprit, ceux qui ont trait aux personnes, à leur capacité de se développer et de s'épanouir. Il y a donc urgence.

Urgence de la révolte, car la révolte porte en son sein la symbolique du refus. Elle est le bug du système. Elle est le virus contaminant son programme.

Mais la révolte ne suffit pas. Il faut un virus intelligent afin d' écrire un autre programme. Un virus adapté à la situation. C'est ce que n'ont pas compris  ces politiciens qui parlent de changement mais que plus personne ne croit ! C'est dans le système lui-même que va s'élaborer ce virus, il est en gestation, il a déjà ses atomes pour aller vers des molécules inédites dans l'histoire. La conscience et le progrès font toujours leur chemin sur les voies de traverse, et souvent par les accidents que le système provoque malgré lui.

Que faire ? Non pas attendre mais plutôt se tenir prêt, se préparer car il ne faudra pas laisser fuir l'occasion.

Laissons aux fats et aux présomptueux l'idée qu'ils sont capables de dévier le cours de l'Histoire, nous ne pouvons que l'accompagner dans son tumulte mais cette fois-ci en évitant que l'Humanité soit engloutie et qu'elle parvienne solidaire à surfer sur le courant pour enfin maîtriser son destin. C'est ainsi que pourra s'accomplir la prochaine révolution où bien alors le monde périra emporté par les eaux glacées du calcul égoïste.