Artiste muraliste et peintre professionnel
DK, un artiste décapant
Jean-François a choisi deux simples lettres comme pseudonyme d’artiste. Cette frugalité se retrouve dans l’allure générale du jeune homme de 26 ans. Toutefois, sobriété ne veut pas dire tranquillité: DK bouillonne d’idées et de projets. D’abord graffiteur, désormais peintre, la palette de compétences de l’artiste est large.
Julie Philippe Dossier DK, Murales, Graffiti
La découverte du graffiti
Originaire d’un petit village de 200 habitants dans les Cantons-de-l’Est, le jeune homme déménage à Montréal à l’âge de 20 ans. C’est à cette occasion qu’il se prend de passion pour le graffiti. Un style coloré caractérise alors les graffs de l’artiste. Ses créations? De simples lettres qu’il «trouve belles». Les lettres D et K sont les plus prisées du jeune homme, il décide d’en faire son pseudonyme.
En revenant dans sa campagne natale, le graffiteur initie quelques kids au graffiti: «Certains habitants ont dû se poser des questions en voyant les graffs sur les murs», raconte-t-il. Pour ce village tranquille, les créations de Jean-François étaient une grande première!
Peindre: entre réalité et monde imaginaire
À présent, DK s’adonne à sa nouvelle passion: la peinture à l’huile. Son style a mûri: «Le graffiti est fait pour être tape-à-l’œil, la peinture c’est le contraire. J’aime qu’une œuvre soit agréable à regarder, c’est pourquoi j’utilise des tons pastels», explique le jeune homme qui a rangé ses couleurs criardes au placard au profit de coloris plus doux. Les paysages et la rue sont de véritables sources d’inspiration.
Les détails sont souvent nombreux. Dans l’une de ses toiles, une foule d’objets insolites et réalistes tapissent les trottoirs: pots de peintures et pinceaux côtoient avec naturel des automobiles. Une certaine nostalgie ressort de ces oeuvres. Pour l’artiste, les nombreux éléments permettent d’accrocher le regard.
Voyager pour s’inspirer
Voyager est l’une des grandes passions de Jean-François. Les déplacements qu’il a effectués en Europe et en Amérique du Sud nourrissent son imagination. Ces voyages ont, d’une certaine façon, contribué à l’éloigner du graff: «Dans certaines grandes villes d’Amérique du Sud, il n’y a absolument aucun graffiti, j’ai trouvé ça beau», admet l’artiste.
Les rêves de DK? Avoir une première exposition puis vivre de son art. Cet été, une virée à vélo ou en moto jusqu’au Mexique attend le jeune homme. Un périple dont compte bien se servir DK pour peaufiner ses créations et illustrer le monde à sa façon.
DK et la Fondation Colart
Depuis 2 ans, DK vend des toiles à la Fondation Colart qui encourage les artistes de la relève. Vous pouvez consulter le site du Café-Graffiti pour voir quelques-unes des réalisations de DK. Pour rejoindre un artiste, (514) 259-6900.
Photos de Murales et fresques urbaines.
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