Vivre dans un jeu vidéo

Publié le 14 octobre 2010 par Dodo44

Il est bien mince cet écart entre monde réel et monde virtuel. Nous avons quitté le même bateau pour évoluer, de nos jours, dans le même jeu vidéo. À chaque cerveau son tableau! À chaque champion ses donjons et dragons. À chaque étape ses chutes et ascensions. Excluant toute forme de comparaison.

Mon fils me fit découvrir l’univers de Final Fantasy VII. Je me souviens du moment émouvant où Aerith tendit une main céleste à Cloud pour qu’il terrasse Sephiroth. Preuve irréfutable que réel et virtuel sont ô combien perméables!

Si vous pensez ne pas connaître cette dimension inventée, désolée de vous détromper. Vous et moi y évoluons déjà! À chaque tableau traversé, nous acquérons de nouvelles habiletés et passons au prochain niveau. Puis après? Nous pénétrons dans un nouveau tableau. Peu importe la richesse du décor ou l’apparence de confort, ils apportent tous leur lot de périls et de conquêtes.

Dont la plus grande partie se déroule dans le monde virtuel… de notre tête!

Quoiqu’on en dise, nous sommes tous aux prises avec un dragon. En ce moment-même, nous aspirons tous à nous libérer d’un dilemme. Nous déployons des trésors d’imagination pour trouver aides et solutions qui nous sortiront du pétrin. Nous maudissons notre sort. Qu’arrive-t-il alors?

Une éclaircie dans la nuit noire de nos intempéries. Des lumignons nous montrent la direction. Un lutin nous donne des indices validant notre intuition. Au bout du chemin, l’étoile du matin ravive notre confiance en demain.

Tout à coup, le fardeau devient moins lourd. L’espoir vient à notre secours.

À force de tomber et nous relever, une énergie nouvelle ranime notre vitalité. Nous faisons une stupéfiante constatation. Nous possédons un trait auquel nous n’osions pas croire. En quelque sorte, un superpouvoir.

Mais lequel? Allons-nous le savoir? Ce superpouvoir c’est…

L’amour de soi. La foi en nos talents, en nos dons. En ce qui palpite au plus profond. Cette petite flamme qui ne s’éteint pas. Qui puise à la fontaine de nos convictions la force de passer à l’action.

N’allons pas conclure qu’un jour tous nos problèmes seront terminés. Ils seront différents. Tout simplement. Par contre, le jour où nous n’aurons plus aucun dragon à terrasser. Où notre vie entière ne sera que volupté sidérale…

C’est que nous aurons traversé le dernier tableau et atteint notre fantaisie finale.

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