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"Le deuil qu'a porté Louise, C'est le Bon Dieu qui l'a porté..."
Louise est aujourd'hui de nouveau en deuil. Son père virtuel, le chanteur interprète Gérard Berliner s'en est allé dans la nuit de mardi à mercredi, victime d'un malaise cardiaque.
"Louise", c'était sa chanson, son succès. C'était cette femme de chambre modeste, amoureuse de son ouvrier au destin tragique.
Gérard Berliner, c'était une voix claire, intense, façonnée dans l'émotion, c'était une présence, un charisme pur. Amoureux de Victor Hugo, il avait su faire partager cette passion au plus grand nombre à travers son spectacle "Mon alter Hugo", avec un énorme succès et une nomination aux Molières, en 2006.
Mais c'est bien entendu "Louise" qui restera accolée à ce grand interprète, dès 1982, et pour toujours.
En 1982, Musical Youth passait "The Dutchie", Joan Jett aimait le "Rock'n Roll", Culture Club demandait si on voulait vraiment lui faire du mal, pendant que chez nous, Richard Gotainer était "Mambo du Décalco", Karen Cheryl appelait son "Chéri, Chéri", Sheila revisitait "Gloria", ou encore Jean Jacques Goldman nous expliquait ce qui peut se passer "Quand la musique est bonne", alors que Daniel Balavoine clamait "Vivre ou Survivre".....la liste est longue de titres de cette fameuse année 82, mais il en est un, en particulier, qui fait alors figure d'ovni. Une chanson qui ne rentre pas dans le moule, qui parle du passé, qui parle vrai, empreinte d'une vie, et .....immense succès devant tous les rouleaux compresseurs du moment!
Avec son texte, avec sa voix, avec son talent, Berliner marquera la chanson française de manière indélébile.
Avec sa mort, l'artiste revient évidemment sur le devant de scène, par le biais du souvenir, mais c'est un peu le lot de ces chanteurs bénis autant que maudits d'avoir créé un gigantesque succès le temps d'une chanson.
Un exemple du talent de Gérard Berliner est dans la Playlist en question...le temps que ça durera.
Bannister.