L’Eclaireur, restaurant, bar, lounge.
10 rue Boissy d’Anglas, 75008 Paris.
Tél. : 01 53 43 09 99. Site Web.
Le FigaroScope parle du bar, dont on trouve une photo ici ou là. IvyParis l’a testé en juillet. Rosemary l’a également testé en juillet et a été emballée par le cadre (Fornasetti, artiste et designer milanais), mais déçue par ce qu’on lui a servi à manger. Elle proposait de remplacer le chef. Elle a été exaucée : le chef a changé en septembre 2007 (un ancien du team Ducasse). Pas mal de commentaires sur son blog, dont celui d’un Sébastien (à qui je réponds : la César de Christian Constant vaut le détour, et celle du Saut du Loup est bien aussi!), qui est hélas juge et partie (son site semble avoir un partenariat avec l’Eclaireur). Les commentaires plus récents (automne 2007), pas toujours bien écrits, sont plutôt favorables à l’Eclaireur. Il semble donc que le changement de chef ait eu des répercussions positives.
Cadre résolument moderne, sombre, confortable, loungy, surréaliste (une frise de chouettes, des petits singes, et… des pénis, enfin, pas des pénis crus, mais des pénis plus ou moins subtilement dessinés dans d’autres formes). Original, isn’t it?
Quelques plats rapides dans l’après midi, une vraie carte pour le déjeuner (avec une formule entrée plat dessert à 29€), desserts entre 10 et 25€, plats un peu en dessous de 20€, et à plus de 150€ si vous voulez une bonne dose de caviar… Comme d’habitude, j’ai un peu de retard, mais pour une fois je préviens Oanèse un peu plus tôt, ce qui lui laisse l’occasion de jeter un coup d’oeil à l’Eclaireur, le magasin (où il y a parait-il, de très belles choses).
Vers 12h50, ce n’est pas encore rempli, nous avons le choix entre la “terrasse” (dans la Galerie Royale), mais il fait un peu frais (il y a aussi une terrasse sur la rue Boissy d’Anglas, mais vu la température, il n’y a que l’écailler), le coin bar, plus propice pour prendre un verre, et enfin la partie restaurant, où nous sommes installés sur une banquette/table basse/gros tabouret bas, plutôt confortable… Autour de nous, ce n’est pas jeune, on dépasse allègrement la quarantaine, vu les tarifs et le coin, ce sont des déjeuners d’affaires ou des pauses shopping de luxe.
Oanèse opte pour le menu, moi ce sera entrée et plat. Avec un verre de vin chacun : Marques de Caceres 2006 (7€) pour elle, Volnay 2004 (8€) pour moi, et une carafe d’eau (merci de m’avoir remis dans le droit chemin, j’étais encore programmé Liban, donc bouteille). La commande prise, on nous apporte un petit pot de tapenade avec de petites tartines. Pas mal, gentil, très douce la tapenade, bonne finalement. Oanèse commence par une assiette concombre, tzatziki (et shuzu?) pour commencer (frais, mais rien d’extraordinaire). Salade de lentilles et jambon ibérique (14€) pour moi. Wow, c’est, de façon un peu surprenante, copieux! Les photos, ce n’est pas une surprise, sont, une fois de plus, pourrie… Une version améliorée des lentilles et lard. Ce n’est pas mal et ça cale bien (message pour Mr. Lung qui aime bien manger à midi, tu pourrais tenter!).
Après cela, légumes préparés au Wok pour Oanèse : elle a bien apprécié la cuisson, c’est vrai que, bien cuits, c’est bon ces petites saloperies. pour moi, en manque de viande de bœuf, ce sera un filet de black angus, poêlée de champignons, pommes Pont Neuf. Filet saignant, comme il faut, tendre, comme il faut, très bien! Bons champignons, par contre je ne suis pas fan de leurs pommes Pont Neuf, jolies, mais trop molles à l’intérieur. Essayez les pommes Pont de la Concorde…
Blanc manger, deux tranches de baby ananas et caramel à la vanille en guise de dessert pour Oanèse. J’ai bien aimé ce dessert assez simple, mais bien réussi et bon. Et je n’avais plus assez faim pour m’attaquer à un dessert (le pain, en portion boule individuelle, est plutôt bon).
Pas gêné par les voisins, juste un peu par l’armée de pénis qui tapissait les murs devant moi et à ma gauche. Cadre agréable, la déco vaut le déplacement. Cuisine pas révolutionnaire, mais c’est bon, malin, pas top prétentieux. Le prix est en ligne avec le quartier, c’est à dire pas donné, mais par rapport à des comparables, tenez, le Berkeley, ou le Café Le Nôtre au Pavillon Elysée, je préfère l’Eclaireur. Par rapport au Passage, la cuisine n’est pas aussi poussée, les portions sont plus grandes, mais les tarifs aussi (à moins de prendre le menu). Une adresse pas mal, pas donnée, où je retournerai volontiers, pourquoi pas un soir, histoire de tester leurs cocktails aussi. Ah oui, et par rapport à l’ignoble voisin, le Buddha Bar (où je n’ai pas mis les pieds depuis plus de 5 ans), c’est une merveille.