Deux commentaires sur le Figaro, faisant suite à l'article ci-dessous, pour bien comprendre les enjeux de cette fermeture
Daniel DEBOUT - Après les hôpitaux non rentables, les malades non rentables! Si ces propos sont véridiques il faut condamner les experts de l'ARS pour discrimination et non assistance à personne en danger! Cela me rappelle le tri effectué il y a quelques décennies dans d'autres circonstances! Et pourquoi ne pas faire directement des injections létales, ce sera moins couteux pour la Sécurité Sociale. Quel formulaire de la SS faut-il signer pour approuver que l'on est trop malade et pas rentable, non soignable? Quel est le seuil critique? Y a-il une note administrative qui le définit? Le malade en est-il informé??? Où est le serment d'Hippocrate: "Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces et mon jugement, et je m'abstiendrai de tout mal et de toute injustice" Et selon que l'on est riche ou pauvre, la limite est-elle la même? Et ceux qui ont été sauvés, ou dont la vie a été prolongée, leur a-t-on demandé leur avis? Un scandale! Il y en a qui n'ont pas de coeur!
Philippe D. 1 - Dans un grand élan de générosité bien française, on peut estimer que la santé et la vie n'ont pas de prix. C'est bien vrai. Mais elles ont un coût. Je serai conspué, probablement insulté aussi pour oser dire cela. Et bien, j'ose, ne vous en déplaise. Je vais donc parler de financement. Là aussi, critiques et insultes vont pleuvoir. Un peu moins vives peut-être lorsque j'inviterai les critiques à être aussi les payeurs...Ils se reprendront bien vite pour me répondre que ce sont "les autres" qui doivent payer, bien sûr. Ah, vous me rassurez, je pensais avoir été téléporté à l'étranger pendant mon sommeil... Par ailleurs, je pense qu'il est fort difficile de faire la distinction entre soins et acharnement thérapeutique. Sommes nous encore ici dans le domaine du soin ? Ou entrons nous dans celui de l'acharnement ? Ces questions sont délicates ? Sans doute. Alors, réfléchissez avant d'entonner le chant de la vierge effarouchée. Sois un homme, mon fils, regarde en face les difficultés qui s'approchent. Ainsi parlait...mon père.
Chirurgie/service fermé: explications
La hausse du taux de mortalité en chirurgie cardiaque au CHR de Metz "résulte de la prise en charge de malades à très haut risque chirurgical", a expliqué aujourd'hui le Dr Pierre-Michel Roux, chef du service fermé lundi en urgence par l'Agence régionale de santé (ARS).
"Pour justifier cette décision brutale, l'ARS nous a reproché, à moi et à mon équipe, d'avoir opéré des malades âgés ou très âgés, porteurs de pathologies cardiaques gravissimes et de multiples autres pathologies associées", a affirmé devant des journalistes le Dr Roux, chef du service de chirurgie cardio-vasculaire et thoracique du centre hospitalier régional (CHR) Bon-Secours.
"Les experts, mandatés par l'ARS pour effectuer un audit du service, nous ont expliqué qu'il n'aurait pas fallu opérer ces malades qui, nous ont-ils dit, allaient tous mourir de toutes façons", a poursuivi le chirurgien.
"Refuser d'opérer ces malades aurait en effet amélioré les statistiques (de mortalité, ndlr) du service. Mais nous avons fait le choix d'opérer des patients et non des statistiques", a-t-il déclaré.
Une mission d’expertise de l'ARS avait conclu en septembre à une augmentation "importante" en 2009 du taux de mortalité dans le service du Dr Roux, qui a été fermé lundi à titre conservatoire par les autorités sanitaires.