Si les élections de mi-mandat des États-Unis avaient lieu aujourd’hui, il n’y aucun doute sur leur issue : Barack Obama perdrait la majorité au Congrès, à la fois à la Chambre des représentants et au Sénat. Il se pourrait même que les Républicains puissent atteindre une majorité de 60% au Sénat, auquel cas toutes les initiatives du Président devront recueillir leur accord pour être prises en considération. Le pays serait donc voué à un certain immobilisme pendant les deux dernières années du mandat de Barack Obama, en pleine tourmente économique.
Les choses vont en effet assez mal pour les É-U en ce moment :
Après un PIB poussé à 3,2 % au premier trimestre 2010, cette montée inattendue étant entachée du fait qu’elle comprenait une reconstitution des stocks pour 1,6 %, les statistiques de toutes les principales données économiques n’ont pas arrêté de fluctuer dans les deux sens jusqu’à aujourd’hui, soulignant une fragilité préoccupante de l’économie.
Assurées dangereusement par la FED, les injections massives de liquidités n’ont pas réussi à faire décoller l’économie, mais ont, par contre, augmenté la dette extérieure du pays dans des proportions menaçantes pour son avenir.
Échaudés par la crise de l’endettement, les particuliers se sont sagement abstenus de consommer, préférant rembourser leurs dettes en portant leur épargne mensuelle de 0 % à 6,7 % depuis
l’éclatement de la crise. Le plan de relance de Geithner et de Bernanke reposait sur l’idée que la consommation repartirait si on arrosait la population de liquidités. C’était sans doute une mauvaise appréciation des choses, car les Étasuniens se sont montrés plus sages que leurs dirigeants.
Le NBER (Bureau
américain des recherches en économie) vient d’annoncer que la crise est terminée depuis juin 2009, mais depuis, le nombre des chômeurs n’a pas cessé de progresser, et le Congrès a dû prolonger la durée officielle du chômage indemnisé pour des centaines de milliers de chômeurs, sans quoi ils auraient été obligés de faire appel à la charité publique, eux et leur famille.D’ailleurs, le Bureau du recensement a annoncé le 16 septembre que 43,7 millions de personnes aux É-U, vivaient actuellement sous l’indice de pauvreté, soit presque 15 % de la population totale. Avant la crise, le pays se plaçait déjà au 17e rang sur 18 dans le classement des pays développés pour l’indice de pauvreté. Ils en occupent très certainement la dernière place aujourd’hui.
En août 2010, les saisies immobilières ont atteint le nombre record de 95 364, soit 25% de plus qu’en août 2009 et 3% de plus que le mois précédent, en dépit des facilités bancaires édictées par l’État au début de la crise.
Ne parlons même pas du déficit commercial qui perdure de mois en mois, ni de la baisse des prévisions économiques de l’OCDE pour les É-U en 2010 à 1,5 %, soit deux fois moins que la même prévision faite en mai.
Et pour finir, la confiance du consommateur américain s’est dégradée davantage qu’on ne l’anticipait en septembre. L’indice du Conference Board, paru le 27 septembre, ressort à 48,5 contre 53,2 en août, soit le plus mauvais chiffre depuis le début de la crise, ce qui laisse présager un vote assez négatif pour les Démocrates le 2 novembre. Depuis, l’augmentation du chômage de septembre avec 195 000 nouveaux inscrits ne peut qu’avoir creusé cet indice.
Les rats quittent le bateau qui prend l’eau
Sur un autre plan, le vide se fait actuellement autour du président Barack Obama. Le directeur du budget, Peter Orszag est parti en juin. Christina Romer, présidente du conseil économique de la Maison Blanche a rendu son tablier le 3 septembre. La démission de Herbert Allison, sous-secrétaire adjoint au Trésor, chargé de la stabilité financière, a été annoncée le 22. Enfin, la cerise sur le gâteau : Larry Summers, principal conseiller économique du Président, a démissionné le 21 septembre. On n’en connaît pas encore la raison exacte. Des rumeurs divergentes circulent à son sujet
Larry Summers était un personnage important, jouissant d’une forte réputation, il passait pour un brillant économiste. Son départ sera probablement considéré comme un échec économique pour le Président et pour lui-même.Il fut le principal concepteur du plan de relance de 780 milliards de dollars que Barak Obama fit voter par le Congrès après sa prise de fonction à Washington. Il a également présidé à l’élaboration du plan de réforme des marchés financiers, souvent en opposition avec Tim Geithner, le Secrétaire au Trésor, et avec Paul Volcker, ancien Président estimé de la Fed, appelé à ses côtés par Barack Obama il y a quelques mois.
Il est enfin à noter que Larry Summer fut le Secrétaire au Trésor de Clinton de 1999 à 2001, et à ce titre, l’un des artisans de la dérégulation financière dont les excès furent à l’origine de la crise actuelle. À ce titre, on peut s’étonner que Barack Obama ait pensé à lui confier un poste aussi important dans son équipe.
Mais ça a continué. À son tour, Rahm Emanuel, le Secrétaire général de la Maison Blanche, part, et on annonce le départ de David Axelrod, le principal conseiller politique d’Obama, ainsi que celui de toutes les grosses têtes du Pentagone, à commencer par le ministre de la Défense, Robert Gates.
Enfin, à la veille de la publication du présent article, on annonce que l’une des plus grosses pièces de l’équipe d’Obama va également partir : Le Conseiller de Barack Obama pour la sécurité nationale, le général quatre étoiles du corps des Marines, James Jones.
Devant cette hémorragie, les questions se pressent dans les milieux politiques. Pourquoi tous les membres du premier cercle du Président partent-ils ? Trop certains de l’échec des élections du 2 novembre ? Désapprobation de la politique suivie par Obama ? Désir de ne plus être là si la crise reprend avec une vigueur nouvelle, comme elle semble effectivement pointer à l’horizon ?
Dans les milieux politiques de Washington, on soutient que ce sont des départs habituels, car les présidents renouvellent toujours plusieurs fois leur équipe au cours de leur mandat. C’est effectivement vrai, mais cette fois le contexte est fort différent. Les É-U sont à quelques semaines des élections de mi-mandat, alors qu’Obama est déjà en difficulté et les perdra très probablement, se trouvant alors pieds et mains liés aux Républicains.
De la part de l’équipe au pouvoir depuis près de deux ans, se sauver ainsi avant les élections n’est ni correct vis-à-vis de leur Président, ni naturel de la part de tous ses anciens collaborateurs. On dirait que tous ces politiciens veulent s’écarter d’Obama pour ne pas être pris dans la tourmente politique qui pourrait bien naître aux É-U après le 2 novembre. Ni être associé à son échec, à la fois économique et stratégique. Væ victis !
Il y a anguille sous roche. Jusqu’ici, rien n’a filtré des vraies causes de cette débandade. Je soupçonne qu’elles doivent être assez graves. On en saura sans doute davantage dans le courant du mois de novembre.
Jusqu’ici, tant les Étasuniens que les Européens pensaient que le monde traversait une crise bien ordinaire, comme il y en avait eu tant d’autres auparavant, et qui, en utilisant les vieilles recettes, allait se résoudre aisément en 18 mois avant que la croissance ne reprenne, cette “ fameuse croissance ” après laquelle tout le monde court, et qui s’entête à ne pas redémarrer malgré les grosses têtes qui s’empressent à son chevet !
Une nouvelle phase désagréable vient cependant de surgir, qui n’augure rien de bon :
La crise de l’or et la bataille des devises
Le dollar était réputé inoxydable, et voilà qu’il s’oxyde.
Depuis des années, le dollar dominait le monde et passait pour une valeur de refuge. Lorsque les choses allaient mal sur la planète, tout le monde achetait du dollar ou des bons du Trésor des É-U. Même pendant la crise actuelle, la valeur du dollar montait, même lorsque les mauvaises nouvelles s’accumulaient, emploi, consommation, balance commerciale, etc. Je ne parvenais pas à comprendre cette logique que je trouvais anormale. Je n’ai compris que très récemment, qu’au fil des années, depuis 65 ans, le dollar était devenu un mythe. Il ne reste plus aujourd’hui que très peu de personnes dans le monde qui se souviennent du dollar de 1942, avant Pearl Harbor. Il se trainait alors de peine et de misères depuis 1929, sans parvenir à se stabiliser. Mais entre temps, les É-U ont gagné la Seconde Guerre mondiale, et ont pu imposer leur volonté aux vaincus et à leurs propres partenaires à la limite de la faillite. De là vient la différence avec ce qui se passe aujourd’hui.
Avant cette époque, lorsque les monnaies vacillaient, les réflexes étaient immédiats : on achetait de l’or. C’était la valeur refuge de l’époque. On l’a oublié, tant la confiance dans l’Amérique et son pouvoir a sacralisé sa monnaie si particulière, sans que l’on se souvienne que les devises, comme les empires, sont mortelles.
Et voilà que les choses semblent avoir changé, lentement, sans bruit. Le dollar a été miné par la crise. Tout le monde sait aujourd’hui que l’Amérique fabrique des milliards de dollars virtuels qu’elle ne gagne pas, et qu’elle fait donc courir ainsi des
dangers immenses à toutes les valeurs portant le mot “dollar”. Alors, assez brusquement, l’or est sorti de son incognito. Après avoir grignoté très progressivement la pente de la hausse, passant d’environ 500 $ l’once il y a une quinzaine d’années, à seulement 1088 $ en clôture le 24 mars de cette année, l’or a touché le cours de 1380 $ le 13 octobre, soit une hausse de 27 % en six mois.Confirmant ce phénomène de retour de l’or, redevenue valeur refuge, des personnalités du monde des finances qui snobaient l’or jusqu’ici, se jettent maintenant dessus pour mettre leurs capitaux à l’abri. Soros se déleste le plus silencieusement possible de ses actions pour les convertir en or et en actions de mines d’or. Même chose pour John Paulson, propriétaire du fonds Paulson, autre milliardaire, qui aurait investi le tiers de ses 35 milliards de dollars d’actifs dans l’or et les mines d’or.
Avec de tels parrains, qui ne sont probablement pas les seuls à avoir changé leur fusil d’épaule, la chute du dollar est désormais enclenchée. Depuis le 21 juin, le dollar a perdu près de 11,7% sur l’euro, plus de 9,9% sur le yen, plus de 4,6% sur la livre, pourtant en difficulté économique grave, 13,3% sur le franc suisse, et seulement 2% sur le yuan en à peine deux mois.
Dans ces conditions, on peut comprendre que les Républicains et l’opinion étasunienne en général soient agressivement hostiles à ce que la Fed continue à faire fonctionner la planche à billets du dollar, probablement la cause de tout ce remue-ménage, et provoque dans le monde des initiatives dont l’oncle Sam aura bien du mal à se féliciter.
Deux indices permettent de se rendre compte qu’il existe une intense activité de concertation dans toutes les chancelleries autour du monde et toutes les banques centrales pour trouver une solution à l’instabilité du dollar et à la volatilité des changes, ennemis jurés des entreprises exportatrices. Cette concertation se fait medio voce, car tous les gouvernants du monde craignent les réactions du lion blessé. On se parle encore par chuchotements.
Il faut se rappeler qu’en pleine crise grecque, le 24 avril de cette année, le président Sarkozy se trouvait chez Hu Jintao, le Président chinois. Il n’y eut pas de communiqué officiel après cette rencontre, mais des détails ont filtré. Les présidents parlèrent de la crise grecque, encore en cours et non résolue, mais aussi de la crise monétaire, de l’instabilité du dollar, de la dette étasunienne et bien entendu de coopération.
On était loin de la brouille que Sarkozy avait stupidement créée en se mêlant d’affaires intérieures à la Chine, notamment sur la question du Tibet. On sait que Hu Jintao et Wen Jiabao promirent à Sarkozy le soutien de la Chine dans la crise grecque et la crise financière européenne.
Cinq mois après, deux indices majeurs sont à considérer :
1) Le 2 octobre débarquait à l’aéroport d’Athènes une forte délégation chinoise conduite par le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, qui fut accueillie par le président grec, Georgios A. Papandreou.
Elle était composée du gouverneur de la banque centrale chinoise, Zhou Xiaochuan, du président du groupe chinois Cosco (China Ocean Shipping Company), Wei Jiafu, et de quelques ministres et hommes d’affaires chinois.
Wen Jiabao déclara : “La Chine va faire un grand effort pour soutenir les pays de la zone euro et la Grèce, afin de dépasser la crise économique internationale… La Chine participera à l’achat de nouvelles obligations grecques lorsqu’elle en aura besoin.
Dans la pratique, les échanges commerciaux entre les deux pays doubleront à 8 milliards de $. La Chine fera du port du Pirée le centre de transit commercial des importations chinoises à destination de l’Europe. Les investissements nécessaires seront fournis par la Chine. Le groupe Cosco augmentera progressivement le nombre de conteneurs nécessaires, créera un centre logistique de marchandises, ainsi qu’un centre de loisirs et de tourisme.
Onze autres accords commerciaux privés furent signés, et les armateurs grecs commandèrent six navires à la Chine.
Athènes et Pékin signèrent deux accords-cadres, l’un sur le développement des investissements chinois en Grèce, et l’autre sur leurs échanges culturels. Enfin, la Chine créera un fonds de 5 milliards de $ pour soutenir l’ensemble du projet. Détail significatif : seules les presses grecque et chinoise furent conviées aux manifestations.
Je laisse le lecteur apprécier.
2) Le Président français, Nicolas Sarkozy, prendra la Présidence du G20 le 12 novembre pour un an, assisté par la Chine (dix jours après les élections américaines de mi-mandat). Il prépare actuellement cet évènement avec beaucoup de soin. L’AFP vient de fournir quelques détails sur cette préparation, rapportés par les sites du Financial Times et du Wall Street Journal. Le Président français, en accord avec le président chinois
Le temps se couvre indiscutablement pour les É-U et en particulier pour son Président.
COMMENT VA-T-IL POUVOIR SE TIRER D’AFFAIRE ?
Que va donc faire Obama pour conserver solidement les mains sur le gouvernail des États-Unis, après les élections du 2 novembre, sans doute défavorables au Président et au parti démocrate ?
Qu’a fait Mussolini en 1935, lorsqu’il s’est trouvé à la tête d’une nation en faillite ? Il a envahi l’Abyssinie. Obama doit penser la même chose, mais vise plutôt l’Iran que l’Abyssinie. Voyons cela de plus près.
Pourquoi Obama déclencherait-il une agression contre l’Iran ? Les motifs ne manquent pas, mais il faut surtout se souvenir que de toute l’histoire des É-U, jamais au cours d’une guerre en cours les électeurs étasun
iens n’ont voté contre le président en exercice. Ils se regroupent tous derrière leur Président en bons patriotes qu’ils sont et lui apportent leur appui.Dès l’attaque contre l’Iran, Barack Obama deviendra immédiatement inattaquable et remportera les élections si cette attaque intervient avant le 2 novembre.
L’hypothèse d’une agression prochaine de l’Iran par les É-U.
Plusieurs indices nourrissent cette hypothèse.
Depuis plusieurs mois déjà, la 5ème flotte étasunienne s’est déployée au large des côtes iraniennes, près du détroit d’Ormuz, en face des positions de l’armée des Gardiens de la Révolution iranienne, sous le prétexte de contrôler les
approvisionnements militaires du pays. Elle comprend deux porte-avions avec leur accompagnement habituel de navires qui les protègent, ainsi que plusieurs unités de la marine israélienne.Le plus important porte-avion nuclaire étasunien, le Truman, a rejoint la flotte du Golfe, à laquelle se sont ajoutés également le bâtiment d’assaut amphibie USS Nassau, les navires de débarquement USS Mesa Verde et USS Ashland. Tous ces navires possèdent chacun plusieurs navires d’escorte.
10 000 marines se trouvent à bord des porte-avions, qui abritent plusieurs centaines d’avions de combat de plusieurs catégories. Des commandos sont transportés dans les navires de débarquement (http://sos-crise.over-blog.com/article-deploiement-maritime-dans-le-golfe-persique-navires-us-prets-au-debarquement-53456471.html). Les sources de ces informations sont israéliennes (site Debka).
Il est évidemment impossible de savoir si cette armada a pour but d’effrayer le pouvoir iranien, afin de le faire obtempérer aux exigences des É-U et de ses alliés occidentaux en matière nucléaire, ou d’attaquer effectivement l’Iran de manière à en détruire les sites d’enrichissement de l’uranium, et accessoirement de mettre fin au régime des mollahs.
Compte tenu de la proximité des élections de mi-mandat des É-U, je penche personnellement plutôt vers l’hypothèse d’une agression effective.
Les sanctions votées le 9 juin 2010 par la résolution 1929 constituent une préparation à une telle intervention militaire. L’article 36 de la résolution prescrit au directeur de l’AIEA ( Agence Internationale de l’Énergie Atomique ) “de présenter dans les 90 jours au … Conseil de sécurité un rapport concernant la suspension complète et durable par l’Iran de toutes les activités mentionnées dans les résolutions… et dans la présente résolution”.
L’article 37 stipule… “Au cas où il ressortirait du rapport… que l’Iran n’a pas appliqué les dispositions des résolutions… et de la présente résolution, il adoptera, en vertu de l’article 41 du chapitre VII de la charte des Nations Unies, toutes autres mesures…”.
Or le titre de ce chapitre VII est ” Action en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d’acte d’agression “. Ce sont précisément les articles de ce chapitre qui permettent notamment l’entrée en guerre, et qui ont été utilisés, par exemple, pour la guerre de Corée.
Le délai de 90 jours pour le dépôt du rapport demandé à l’AIEA expirait le 6 septembre. Aucune information au sujet de ce rapport ne semble avoir été diffusée. Or, on peut dans une certaine mesure parier qu’il a effectivement été déposé, du seul fait que l’Iran a rejeté la résolution 1929 et que la tâche de l’AIEA était forcément rapide. Il y a de quoi s’étonner du mutisme des chancelleries occidentales.
Mais les six membres permanents ayant voté la résolution 1929 étaient présents à Washington le 19 octobre aux réunions du G7 et du G20 pour tenter d’éviter une guerre des monnaies, ce dont on parle beaucoup depuis plusieurs jours. Je ne doute absolument pas qu’ils aient joué les prolongations, dans le secret, pour discuter du rapport de l’AIEA et en tirer les conséquences.
On tire à pile ou face ?
Pour ma part, je suppose qu’aucun de ces puissants messieurs n’a envie de ressusciter le pouvoir du parti Républicain aux É-U. Alors, ce sera la guerre.
La récente alerte adressée par les É-U et la Grande-Bretagne à leurs citoyens voyageant en Europe d’être extrêmement prudents dans leurs voyages en France et en Allemagne, car des menaces terroristes sont dans l’air, me semble l’équivalent des fameuses armes de destruction massive de Bush fils pour attaquer l’Irak.
Ce serait en quelque sorte une phase de préparation psychologique de l’opinion au passage aux actes, et l’occasion pour sortir le fameux rapport en l’associant à ces menaces, même si l’Iran n’a jamais commis d’actes terroristes en Europe. Pour la majorité des Occidentaux, un Iranien, un musulman, un arabe, un chiite, c’est du pareil au même. Nul besoin de craindre les journalistes curieux. Et quelques arrestations bien choisies, ou même de véritables attentats de type hollywoodien, pourraient servir de détonateur à l’agression.
Bien entendu, je rappelle que tout cela n’est qu’une pure hypothèse. On sera bientôt fixé.
Bibliographie :
Matthieu Anquez La Stratégie de l’Iran Tempora 2008
Robert Baer - Iran L’irrésistible ascension J-C Lattès 2008
Olivier Hubac/Matthieu Anquez L’enjeu afghan Versaille 2009
(La défaite interdite)
Laurence Louër Chiisme et politique au Moyen-Orient Autrement 2008
( Iran, Irak, Liban, monarchies du Golfe )
François Thual Géopolitique du chiisme arléa 2002
© André Serra
http://andreserra.blogauteurs.net/blog/
Cet article répond aux règles de la nouvelle orthographe