Le sort fait quand même bien les choses, en effet c’est par hasard que Tatiana Heintz et Gilbert Trefzger se sont rencontrés dans un bar et « Immédiatement, quelque chose s’est passé musicalement entre nous deux » raconte Tatianna. Elle est française de mère ivoirienne, a collaboré avec Keziah Jones, Mick Jagger ou Five Corners. Lui est suisse de mère égyptienne, joue du oud, de la slide guitar et du banjo et a travaillé dans le cinéma et le théâtre. Etant éloignés géographiquement l’un de l’autre ils composent et enregistrent chacun de leur côté et se retrouvent pour finaliser les différentes chansons. Un peu compliqué, d’où le nom de leur album Serpentine (de serpenter). Deux ans de maquettes et un album sorti début 2010 enregistré en 5 jours dans les conditions du live aux Etats Unis.
Bon alors qu’est ce que ça donne ? Hey bah c’est trop bien tu m’écoutes et vas écouter (oui toi lecteur on est intime je te tutoie) comme quand petit ta mère te disait « la soupe ça fait grandir » et que tu la croyais sur parole.
Sérieusement, comme je le disais plus haut c’est impossible de mettre Okou dans un genre précis, c’est un bon exemple de ce qu’on peut appeler « la mondialisation musicale » : ils transcendent les frontières musicales en inventant une musique qui n’appartient à aucun genre établi, mais à tous en même temps. Nous le montre notamment le fait que les musiciens qui ont participés à l’enregistrement étaient eux même d’univers différents (jazz, rock ou encore variété). On écoute la voix chaude de Tatianna qui nous hypnotise en étant accompagné des accords de guitare, oud ou banjo et on est immédiatement habité par ces acoustiques. On ne peut pas passer à côté du fait qu’il y a une dimension spirituelle à l’écoute, on se retrouve hors du temps et moi j’adore !!!
écoute de l’album « Serpentine » sur deezer
Lamiya Aït-Saïd