Un dernier verre et je fais mes devoirs…

Boire et déboires.

On a tous pris une cuite à la suite d’une déception amoureuse, pour oublier son ex ou juste pour le plaisir de l’ivresse…Oui mais maintenant, on s’enivre car on a raté son brevet blanc ou parce qu’on s’ennuie en permanence. Le phénomène prend de l’ampleur et devient inquiétant car les adolescents boivent de plus en plus jeune et dans des quantités que leur corps ne peut supporter.

L’usage régulier de l’alcool est en hausse sur l’ensemble du territoire, les jeunes en buvant beaucoup  entre eux à l’occasion d’événements n’ont pas l’impression qu’ils se mettent en danger ; pour eux pas d’alcool, pas de fêtes. L’interdiction de vendre de l’alcool entre 21h et 7h aux mineurs et l’interdiction des open bars n’a pas freiné le phénomène, et a même provoqué la création des « skins party » grande orgie étudiante où tout est permis. (Sexe, drogue, et surtout alcool)

Avec l’alcool, j’suis cool!

La majorité des jeunes n’apprécient pas le goût de l’alcool, ainsi depuis quelques années, on assiste à une modification des produits vendus en grandes surfaces. Vin et bière ont laissé place à des boissons dérivés ou le goût de l’alcool est masqué par le sucre mais qui reste quand même fortes en alcool. Les grandes enseignes de ces boissons ne sont pas dupes et n’ont pas tardés à inonder les fêtes étudiantes de leurs produits.

Inquiétante, cette tendance serait en partie due à la pratique du « binge drinking », un terme anglo-saxon qui désigne le fait de boire vite et beaucoup avec le seul but de s’enivrer. L’alcool  est un merveilleux camarade qui permet de s’amuser, de se sentir plus libre, d’être plus sûr de soi.

Depuis environ cinq ans, les victimes de l’alcool sont de plus en plus nombreuses à échouer aux urgences. Les 13–14 ans consomment surtout en  famille, et dès 15–16 ans avec des amis ou copains tout est prétexte pour sabrer le champagne. Les conséquences sont variées mais dramatiques : violence sexuelles ou physiques, comas éthyliques, addiction, et à plus long terme, le risque de dépendance existe.

Boire et faire la fête sont devenu, malheureusement, deux actes indissociables.

Yann Sokamessou.