Underworld ‘ Born Slippy .NUXX

L’un des grands hymnes de la musique électronique est né en 1995, en tant que face B. Après le succès critique de Dubnobasswithmyheadman, le trio est découvert du (très) grand public. En effet, un certain Trainspotting et, surtout, sa B.O. magique, pousseront Underworld tout en haut des charts dans toute une multitude de pays, notamment le Royaume-Uni où le single sera tout simplement n°2. Il faut remonter à « Bohemian rhapsody » d’un autre groupe britannique pour retrouver un morceau très long et devenant un tube.
« Born slippy .NUXX », c’est plus de onze minutes pour sa version « extended ». Un tel titre ne se commente pas, ne discute pas : il se vit. C’est le paradigme de la musique d’Underworld. Et pour quoi pas de toute la musique électro ?
Le but n’était évidemment pas de devenir cet hymne incroyable qu’il est toujours et qui fait du groupe (aujourd’hui, un duo) un monstre de la scène. Bien sûr, comme pour beaucoup d’artistes, il est des époques où on ne peut revenir, et l’apogée artistique se confond inévitablement avec ce sommet « everestien ».
Attention, ne confondez pas ce titre avec « Born slippy », single originel qui incluait une face B (« .NUXX ») : le succès de « Born slippy .NUXX » est aussi simple (mais pas pour autant simpliste) que ses paroles. « Lager ! Lager Lager ! … »
En peinture, l’Art Abstrait existait déjà. En musique, et même si ce n’est pas Underworld qui l’a initié, ils ont au moins le mérite d’être devenu ambassadeurs de cette musique aux paroles absolument abstraites.
D’ailleurs, « Born slippy .NUXX », réédité en 1996 en tant que face A, avec, selon les versions, différents mixes ou « Dark and long dark train », version revisitée de « Dark train » qui figurait sur l’album précédemment cité.
Par essence et très objectivement, ce single ne peut être qu’intemporel.

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