mercredi 13 octobre 2010
DESEQUILIBRES SYNTHETIQUES de Lydia Lunch
Résumé éditeur :
"Entre les mutations génétiques, les aléas de l'environnement, la pollution morale, le chaos hormonal et les émotions toxiques, atteindre une agilité fonctionnelle exige une grande maîtrise de l'alchimie. Mon quotidien ressemble à un combat extrême que se livrent plusieurs fluctuations radicales. La compilation de textes commise en ces pages est un échantillon des cris et des murmures qui maltraitent mon cerveau, comme autant de fontaines enfiévrés, intoxiqués par l'essence même de Jce qui a empoisonné mon existence. Enjoy."
Mon avis :
Le mois de septembre a été riche en partenariat. Pour le Festival America, Blog-o-Book nous a proposé un maximum d’auteurs d’ horizon très diverses.
Dans cette moisson foisonnante de romans en tout genre se trouvait cet ovni “ Déséquilibres synthétiques” de Lydia Lunch.
Comme à mon habitude ( c’est mon crédo pour les partenariats ) j’ai choisi cet ouvrage de nouvelles car je ne connaissais pas du tout son auteur.
Me voilà donc lancée dans cette lecture.
Parlons d’abord de Lydia Lunch. Après une petite recherche sur la toile, j’apprends donc que Lydia Lunch est une new-yorkaise de la mouvance underground. Elle est la figure emblématique de la No Wave New-Yorkaise (La no wave est un courant artistique, en particulier musical, apparu en 1977 dans le quartier du Lower East Side, cœur de la scène downtown new-yorkaise. Malgré son caractère éphémère, ses valeurs se sont perpétuées au cours des décennies suivantes, notamment à travers certains aspects de la culture punk.) En artiste accompli, on la retrouve dans la littérature, au cinéma, la photographie et aussi la musique.
Elle est l’auteur de plusieurs romans :
- Adulterers Anonymous (1982 avec Exene Cervenka)
- Incriminating Evidence (1992)
- Paradoxia; a Predator’s Diary (1997)
- Toxic Gumbo (comic, dessin Ted McKeever) (1998)
- The Gun is Loaded (2007)
- Will Work for Drugs (2009)
Maintenant, intéressons-nous à ce recueil de nouvelles :
C’est bien entendu la couverture qui m’a attirée. Cette couleur est un rappel criant au sang.
Le titre original : “Will Work For Drugs” . La traduction littérale est “ Je travaillerais pour de la drogue”. Phrase détournée des pancartes de SDF ( dixit Lydia Lunch).
La traduction a été confié à sa jumelle maléfique : Virginie Despentes.
Mais l’ essentiel est le texte. Là c’est une toute autre histoire. Malgré un plaisir incontestable lors de la lecture, le sujet m’a laissé sur ma faim. Les différents textes de cet ouvrage ( pseudo recueil ) sont des souvenirs, des pensées, des interviews menées par Lunch. Seules deux textes sont des fictions : “Canasta” et “ Ray Trailer”.
Une impression très étrange m’assaille dès les premières nouvelles. Ses écrits ne m’interpellent pas mais leur rythme m’entraîne. Je suis happée par la musicalité de ses mots. Chose étrange et jouissive (je ne sais pas encore qui est Lydia Lunch).
Dans une interview, que je joins à la fin de cet article, Lunch explique que son écriture est masculine et instinctive, je n’aurais pas dit mieux.
Seulement voilà, le contenu m’a vite lassé. La raison est simple. Pour apprécier pleinement ce livre, il est important de connaître l’univers et la vie de son auteur. Les novices ne peuvent comprendre ce travail à la construction incohérente, ces textes qui se suivent sans logique apparente. Un capharnaüm sanglant et puant.
Je remercie tout de même et pour ce partenariat.